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La magie de la Motown pour nos enfants.


Ceci est une lettre pour tous les jeunes parents… Un moyen de vous soulager les oreilles quand vous passerez du temps avec vos petits anges. On ne va pas se mentir, on est entre nous, n’ayez pas honte, ils nous arrive de prendre un temps avec les enfants devant un dessin animé ou leur faire écouter de la musique et de se poser sur le canapé, c’est bien naturel après toutes ces nuits sans sommeil…

Le problème dans ces deux cas, c’est que vous allez vite vous retrouver coincé entre Henri Dès et La Pat Patrouille, alors comme je suis sympa et que je suis en plein dans ce pétrin, je vous offre une petite astuce: Voilà ma recette, vous allumez votre télé, vous lancez Netflix et si comme les miens, vos enfants ne sont pas encore en âge de vous dire “C’est nul ce que t’écoutes papa!!!” vous devriez pouvoir leur vendre un peu de bon son et un dessin animé plutôt sympa, oui oui, les deux en un!!!

Pour ça, vous allez choisir une des sorties récentes de la plateforme de streaming qui s’appelle “Motown Magic”, vous commencez à voir où je veux en venir?

C’est l’histoire du jeune Ben, qui grandit dans une famille d’artistes, toujours de bonne humeur et toujours prêt à sortir une guitare et une batterie pour chanter et danser à la moindre occasion. Pour son premier jour d’école, le petit Ben doit réaliser un projet artistique mais malheureusement, contrairement au reste de la famille, il n’a pas encore trouver son talent… jusqu’à ce que la magie de la Motown, a l’aide d’une flûte magique fasse son effet!

Je vous en dit pas plus sur le scénario, c’est pas du Coppola non plus, mais c’est plutôt fun et le grand intérêt du show pour moi, c’est de pouvoir faire danser mes petits bouts sur les Jackson 5 et non plus sur “Pirouette cacahuète” et ça c’est la classe!!!

Alors niveau musical me direz-vous? Et bien vous allez pouvoir retrouver toute la crème de l’industrie Soul de Detroit des années 60-70, des Jackson 5 et leur “ABC” à Stevie Wonder et son “Sir Duke”, morceau préféré de mon chouchou Anderson.Paak, en passant par Martha Reeves et les Vandellas, bien sûr, les immenses stars du label de Berry Gordy sont là aussi, je parle évidemment de Marvin Gaye, des Temptations et de Diana Ross et ses Supremes.

A la production, vous retrouverez un certain Smokey Robinson, qui s’y connait un peu en matière de Motown puisque c’est lui qui, avec ses yeux bleus a fait les premières grandes heures du label avec des titres comme “Tracks of my tears” ou “Tears of a clown”.

Voilà, je vous laisse profiter de cette petite pause musicale avec vos chouchous, ça devrait plutôt bien se passer et vous verrez que l’expression « Netflix and chill » prend tout son sens!!!

Laurent

Les Soulections #18 : The Isley Brothers


Makin’ sweeeeeeet loooooooove between the sheets… Allez, si vous n’avez pas reconnu les paroles, je vous promets que la grosse basse qui l’accompagne ne vous sera pas inconnue. “Between the sheets”, c’est l’un des morceaux les plus sexy que je connaisse et par dessus ça, pour ceux plus familier du rap que de la soul, il a aussi été rendu célèbre par le légendaire “Big poppa” de Notorious B.I.G, qui a réutilisé son sample à merveille.

Évidemment, l’immense carrière des Isley Brothers ne se résume pas à ce seul morceau, loin de là, à vrai dire, les frères Isleys ont quasiment une quarantaine d’albums à leur actif, entre la fin des années 50 jusqu’à nos jours, presque soixante ans de carrière, ça le fait quand même non? Au rythme des changements de casting au sein du groupe et de l’évolution musicale, le groupe a su rester constant dans leur carrière en s’adaptant aux époques sans perdre l’essence de ce qui a fait leur succès. Un fun fact, en parlant de casting, les Isley Brothers compteront pendant quelque temps dans leurs rangs, un certain Jimmy James, ça ne vous dit rien? Pas étonnant, peut-être que Jimmy Hendrix vous semble plus familier. Le légendaire guitariste de Seattle a tourné plusieurs fois avec les frères Isley. Mais en réalité, le véritable patron du groupe, c’est Ronald, alias Mister Biggs, qui même après la fin d’activité du groupe a continué une carrière solo plus que réussie, que ce soit avec les 3 disques solo qu’il a sorti ou bien les collaborations avec les petits nouveaux de l’époque du R’n’B contemporain, notamment le tristement célèbre R.Kelly, qui l’a clairement remis au goût du jour, au début des années 2000 avec des titres comme “Down Low” ou “Friend of mine” avec Kelly Price.

Très franchement, si les Isley Brothers manquent à votre mp3, c’est le moment de corriger le tir!

Laurent.

Les Soulections #15 : Diana Ross and The Supremes


the_supremes_article_cover_caro_original_23306Pas facile de ne pas faire du déjà vu sur LE groupe soul féminin le plus réputé des sixties, mais ma foi, difficile d’appeler une rubrique “Soulections” sans mentionner ceux qui ont porté le mouvement aux yeux du grand public et dans le genre Les Supremes se posent là!

Aussi talentueuses que tumultueuses, les Supremes ont commencées leur carrière sous le nom des “Primettes”, en quelque sorte “les petites soeurs” des “Primes” futurs “Temptations” dont je vous ai déjà parlé il y a quelque temps.

Avant d’exploser au grand jour, les “Primettes” chantaient dans les quartiers ouvriers de Detroit avant d’être repérées par Smokey Robinson, faiseur de hits des débuts de la Motown, il convainc le grand patron, Berry Gordy de signer les jeunes filles sur son label, fini les radio crochets, bonjours les studios et les contrats, les filles deviennent les “Supremes”.

D’abord cantonnées aux petits rôles derrière Marvin Gaye ou les Temptations, elles persévèrent et la chance finit par tourner, Gordy leur laisse leur chance et l’étincelle s’enflamme automatiquement, à l’époque composé de Mary Wilson, Barbara Martin, Florence Ballard et évidemment Diana Ross, les Supremes démontrent tout leur talent très rapidement et la Motown tient sa pépite féminine.

A partir de là, les hits s’enchaînent et les filles nous offrent des titres légendaires tels que “Baby love”, “Where did our love go?” ou encore “Stop! In the name of love”, chaque passage des Supremes enflamment les foules, notamment grâce à la personnalité flamboyante de leurs lead vocale, l’incomparable Diana Ross. Malheureusement, cette personnalité est surexploité par les dirigeants du label, des conflits viennent heurter le succès du groupe, Florence Ballard sombre dans l’alcool et la dépression, finit par être évincer du groupe, qui devient Diana Ross et les Supremes, ce qui marquera les débuts de la carrière solo de la belle de Detroit et la fin du groupe tel qu’il a connu son apogée.

Évidemment même en solo, Diana Ross continue de rayonner et d’envahir les charts à chaque sortie, les autres membres du groupe ont, elles aussi continuer, notamment Mary Wilson, qui connaîtra un certain succès, avec des titres tels que “Midnight dancer” ou “Pick up the pieces”.

En solo, Diana Ross continuera de régner jusque dans les années 80 ou elle participera même à la mythique comédie musicale “The Wiz” avec un certain Michael Jackson, dont elle est la marraine, soit dit en passant, sa carrière au cinéma ne s’arrête pas là, elle a aussi joué dans “Lady sings the blues” film biographique à propos de Billie Holliday.

Comme pour les Temptations, la carrière des Supremes a été faite de hauts et de bas, mais elles ont clairement ouvert des portes aux artistes noirs de l’époque, l’accès aux émissions de télé, notamment le “Ed Sullivan Show” n’était pas possible avant leurs passages, elles ont même plutôt enfoncées des portes, au sens littéral et figuré.

Rendons hommage à l’un des groupes féminins les plus marquants de l’histoire de la musique Américaine.

Laurent

Les Soulections #9 : The Temptations


Allez, sortez les défrisages, les pattes d’ef et vos plus belles chorégraphies, je vous emmène en balade avec l’un de mes groupes préférés, l’un de ceux avec qui j’ai commencé à écouter de la Soul, les Temptations!!!

Probablement la formation soul la plus connue de l’histoire de la soul, les Temptations, c’est le groupe phare du label le plus mythique de la période dorée de cette musique, la Motown. Peut-être aussi celui qui a subi le plus de changement de casting, plus d’une vingtaine de voix différentes sont venus chanter les refrains légendaires de la formation de Detroit.

Enfin, voilà, l’histoire des Temptations commencent avec le regroupement de deux formations, les Distants et les Primes avec leurs leaders respectifs, Otis Williams et Eddie Kendricks, ils se nomment d’abord les Elgins et sont complétés par Paul Williams (responsable de leurs mémorables chorégraphies), Eldridge Bryant et Melvin Franklin, ils font des représentations un peu partout aux Etats-Unis et se font rapidement repérer par un certain Berry Gordy, ça vous parle? Non? Le grand manitou de la Motown, le plus grand label Soul de tous les temps, donc autant dire qu’avec ce cocktail de talent réunis, la machine à hits ne pouvait que démarrer.

Ils abandonnent le nom des Elgins pour devenir les Temptations à ce moment là et Gordy leur offrent un producteur à la hauteur de leur talent, MONSIEUR Smokey Robinson, ça donne un premier single qui va les faire exploser aux yeux du monde entier: “The way you do the things you do”, entre temps, Eldridge Bryant quitte le groupe et il est remplacé par un certain David Ruffin, d’abord utilisé comme chanteur secondaire, mais beaucoup trop talentueux pour en rester là.

Berry Gordy et Smokey Robinson se rendent vite compte de la perle qu’ils ont trouvé et décident d’en faire l’un des leads de la formation, s’ensuit les “My girl”, “Get ready” et autres “Ain’t too proud to beg”, c’est l’époque du “classic five era” qui durera jusqu’à la fin des années 60 et le départ de Ruffin, trop instable, trop en quête de lumière. Ses trop nombreux dérapages, notamment le fait qu’il frappait sa compagne Tammi Terrell, une autre star du label, sa compagne de l’époque risquait de nuire au groupe et ils le remplaceront par Dennis Edwards.

C’est la fin d’une époque avec cette nouvelle décennie qui commence et les changements d’effectif vont continuer mais le succès, lui est toujours au rendez-vous. Nous sommes dans les années 70 et Norman Whitfield, l’un des producteurs historiques du groupe essaye de les faire passer dans l’ère de la funk et du disco avec des titres tels que “Papa was a rollin’ stone” ou “Just my imagination” et leur public continue d’adhérer.

A la fin des années 70, le groupe quitte la Motown pour Atlantic records pendant quelques années jusqu’à que Berry Gordy fasse le forcing pour récupérer ses stars en leur proposant un “Reunion tour” qui ramènerait David Ruffin et Paul Kendricks parmi les leurs.

A ce moment là, le succès des Temptations est déjà bien derrière eux et ils se concentrent plus sur des tournées avec les anciennes stars du label que sur des nouveaux enregistrements, même si ils sortent quelques albums sporadiquement et des titres tels que “Treat her like a lady” ou “How can you say that it’s over”.

Au jour d’aujourd’hui, le groupe a reçu un Grammy pour leur carrière en 2013 et a été introduit au Vocal group hall of fame en 2001 et au Rock and Roll Hall of fame en 1989. Des chanteurs originaux, seul reste Otis Williams, aujourd’hui agé de 76 ans et qui continue encore à chanter avec des nouveaux membres.

Je vous conseille vivement de fouiller sur internet pour trouver des lives qui sont nombreux et vraiment géniaux, notamment pour les 25 ans de la Motown, je vous ai mis quelques extraits dans la playlist et aussi le trailer de l’excellent film sur l’histoire du groupe, mais je vous laisse bosser un peu quand même pour trouver d’autres perles…

Laurent

Les Soulections #4: Gladys Knight & The Pips


L’une des grandes voix de la soul, des années 60 à nos jours, Gladys Knight est difficilement dissociable de son groupe, les fameux Pips, composé de son frère MeraldBubbaKnight, Edward Patten et William Guest puisqu’ils ont joué ensemble la quasi-totalité de leurs carrière.

Près d’une quarantaine de disques plus tard, des hits inoubliables et indémodables, petit retour dans le passé quand le groupe était composé encore de cinq membres avec la soeur de Gladys, Brenda et Eleanor Guest, à ce moment-là, ils sont encore Les Pips.

Ils débutent à la toute fin des années 50 et se produisent dans les soirées de la région d’Atlanta et le dimanche dans les églises. A force, le groupe se fait remarquer et se voit proposer d’enregistrer leur version du hit de Johnny Otis: “Every beat of my heart”, les Pips décrochent leur premier contrat, mais deviennent Gladys Knight & The Pips, tant la chanteuse éclabousse tout le monde de son talent.

Ca fonctionne plutôt bien pour eux, mais le vrai déclic se produit en 1966, quand ils sont signés par un certain Berry Gordy, le patron du label Motown, icône de la Soul. Celui-ci va déployer ses meilleurs auteurs/compositeurs et musiciens au service de son nouveau groupe et là, ce sera l’explosion, ils vont enregistrer “I heard it through the grapevine” et quelques autres hits tous écrits par Norman Whitfield. Au départ, plutôt Blues, les Pips et Gladys vont se fondre dans le moule Motown et offrir une soul plus pop et ce qui fera définitivement leur succès.

En 1973, ils quittent la Motown et signent chez Buddah records, qui continueront à leur faire enregistrer des pépites telles que “Midnight train to Georgia” (mon morceau préféré!) ou “The best thing that ever happened to me”, Curtis Mayfield (dont nous parleront une autre fois) écrira également pour eux.

Après quelques soucis avec le label, le groupe est forcé de se séparer et Gladys débute une carrière solo tout aussi fructueuse, ils pourront de nouveaux jouer ensemble au début des années 80 et leur rencontre avec Ashford et Simpson qui leur permettra de se réinventer à nouveau et de s’orienter vers le disco/funk plus en vogue à l’époque.

Gladys Knight et les Pips se séparent définitivement à la fin des années 80 et la lead continuera, elle à enregistrer de nombreux albums jusqu’en 2014 et son dernier album en date “Where My Heart Belongs”.

Tout au long de sa carrière, Gladys également décroché quelques rôles au cinéma ou à télévision, parfois, dans son propre rôle, comme dans la série Las Vegas, où elle joue la tante de l’un des employés et lui fait faire les choeurs lors d’un concert.

Tout ça pour dire que “The empress of Soul” d’Atlanta possède l’une des plus belles discographies qu’il m’ait été donné d’écouter.

Laurent.

 

Dans l’esprit d’un enfant de Chicago…


bjBryan James Sledge, alias BJ The Chicago kid est la nouvelle coqueluche de la nouvelle scène Soul/R’nb de Chicago et la dernière trouvaille du label légendaire Motown. La windy city, non contente de nous avoir offert des artistes tels que Curtis Mayfield, Donny Hathaway ou plus récemment R. Kelly ou encore Carl Thomas, semble avoir un vivier infini car BJ est une pépite en devenir.

Je l’ai découvert sur l’album de Dr Dre « Compton », mais le chanteur de 31 ans traine ses basques depuis une dizaine d’années déjà en tant que choriste pour Mary Mary ou Lalah Hathaway et ensuite sur des mixtapes, où il multiplie les duos avec Kendrick Lamar, Joey Bada$$ et autres Schoolboy Q.

« In my mind » est donc son 1er album studio et vu la qualité de celui-ci, surement pas le dernier. Dans la pure tradition du R’nB Chicagoan, Sledge nous ballade dans son esprit durant 1heure avec brio, son style est assez éloigné de ce qui marche actuellement, les Chris Brown, Ne-Yo etc… C’est assez lent, romantique avec une voix très douce (C’est un chanteur Gospel à la base).

Coté featuring, que du bon et des artistes avec qui il a l’habitude de collaborer : Kendrick Lamar sur « New cupid », un des singles de l’album, mais aussi Chance the rapper où Jeremiah. Plutôt pas mal comme guests pour un premier album, non ?

Je vous invite également à découvrir BJ the Chicago kid sur Youtube où il reprend énormément de classiques Soul/R’nb à sa sauce et franchement, c’est juste du bonheur !!!

Laurent.

 

 

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