Archives du blog

Viva Verdi !


Cette année 2021, cela fait 120 ans que l’un des plus grands compositeurs de musique classique italienne du 19ème siècle s’est éteint. Son nom : Giuseppe Fortunino Francesco Verdi, alias Giuseppe Verdi.

Compositeur né en 1813 à Roncole, alors sous domination napoléonienne, et connu comme un département français appelé Taro, au sein d’une famille de petite bourgeoisie de campagne, mais loin de l’image très pauvre que voudra entretenir Verdi lui-même en forme de légende familiale.

Il a écrit des œuvres, principalement des opéras, qui encore aujourd’hui, sont jouées et interprétées dans le monde entier, sous toutes les langues (anglais, italien, allemand, japonais, chinois…). Parmi les plus célèbres, il y a « Nabucco » (1842), « Rigoletto » (1851), « Il Trovatore » (1853), « Un ballo in maschera » (1859), « La forza del destino » (1862), « Don Carlos » (1867), « Aida »(1871), « La Messe du requiem » (1874), « Otello » (1887), « Falstaff » (1893). Il fut décoré de la Légion d’honneur. De même, comme les membres antérieurs de sa famille, il fut membre de la confraternité de la Sainte Conception, à laquelle il fit d’ailleurs comme sa famille avant lui, des dons pécuniers importants.

Outre son activité principale de musicien-compositeur, Verdi fut également pendant quelques années député (1861-1865) ainsi que sénateur un peu plus tard (1874). Même si son implication politique fut passagère, il a néanmoins, à l’époque, autorisé à ce que son image et ses compositions soient utilisées dans le cadre d’un processus de réunification de l’Italie. A ce titre, il bénéficie encore aujourd’hui d’une cote de popularité très importante ainsi que d’une place particulière dans l’histoire de la péninsule italienne. Cela d’autant plus que du coté de la famille de sa mère, il s’avère que des aïeux, au XVIIIème siècle, deux cantatrices, un ténor contemporain et connu de Wolfgang Amadeus Mozart, ainsi qu’un compositeur, Francesco Antonio Uttini. Celui-ci, époux d’une nièce de Alessandro Scarlatti, va notamment écrire la messe du couronnement de Gustave II de Suède qui sera assassiné et dont l’évènement sera le thème de « Un ballo in maschera » (1859).

La passion musicale de Verdi, elle se fait à l’aune de l’importance prise par l’art lyrique en Italie au 18ème siècle. Il profite de la visite de musiciens à l’auberge de ses parents et se met à chanter, participer à des chorales, essayer des instruments. Tous ces souvenirs nourriront plus tard son écriture d’opéras. Il suit l’enseignement de l’orgue, entre quatre et dix ans, remplaçant parfois l’organiste de l’église de Roncole. Plus tard, fort de cet enseignement et de contacts bienveillants qui le prennent sous leurs ailes, le jeune Verdi s’envole, et la prochaine étape sera la ville de Milan, le nord industriel de l’Italie, les maisons bourgeoises et les salles de musiques prestigieuses comme la Scala de Milan, La Fenice de Venise. Il fera d’abord une tentative, avortée, d’entrée au conservatoire milanais. Lui, habitué à ce qu’on lui cède les choses, se voit donc opposer un premier refus. Il en gardera amertume. Sur les conseils d’Alessandro Rolla, il prendra des cours de clavecin avec le spécialiste de la Scala de Milan, Vincenzo Lavigna. Ce dernier sera offusqué que le conservatoire de Milan ait pu refusé un tel talent en son antre. Trois ans d’études vont suivre, Verdi va écrire des oeuvres, et se familiariser avec l’art lyrique, l’Opéra en fréquentant La Scala de Milan. En 1834, il donne son premier concert public en dirigeant « La Création » de Haydn. 1835 le voit obtenir son diplôme de maitre de Chapelle.

Après un bref retour à Bussetto, comme maître de musique, il revient à Milan en 1839 et va s’y installer avec sa famille. Ce sera aussi l’occasion pour lui de se mettre à composer des opéras, dont certains deviendront très célèbres, comme « Nabucco » (1842), « Giovanna d’Arco » (1845), « Attila » (1846), « Mac Beth » (1847). Dès lors, les succès ne vont pas se démentir et Giuseppe Verdi va devenir un des compositeurs les plus importants et demandés de son époque. Il écrira d’autres chef-oeuvre, inaugurés tantôt à Venise où le directeur de la célèbre Fenice, souhaitant voir Verdi y créer une nouvelle oeuvre, le fait venir. Ainsi naïtront « Ernani » (1844) puis « Attila » qui sera créé deux plus ans plus tard (1846). Dans ce temple qu’est la Fenice, Verdi viendra en 1851 présenter « Rigoletto », puis « La Traviata » en 1853. La même année il offre à Rome son opéra « Il Trovatore », six ans après y être venu présenter le fameux « Mac Beth » avec un succès public et critique. Verdi étend son règne sur la musique lyrique au 19ème siècle. Il est alors incontournable, incontestable.

Après la conquête de l’Italie, Verdi s’en va vers d’autres territoires, notamment la France, ou la Russie. Ainsi en 1852, il vient à Paris, assiste à une représentation de « la Dame aux Camélias » de Dumas fils. Il y voit immédiatement des parallèles avec sa vie personnelle, et décide l’adapter. Cela donnera « La » Traviata » un an plus tard. Paris est aussi la ville où il créera « Les vêpres siciliennes » en 1855. En 1862, Verdi se voit offrir l’occasion de découvrir Saint-Petersbourg. Il ira là-bas, et en profitera, pour y écrire et créer ce qu’aujourd’hui on appellerai un « tube », « La forza del destino ». Décidément, tout ce qu’écrit Verdi ou presque se transforme en succès.

Parallèlement à sa carrière de compositeur à succès, Giuseppe Verdi va s’engager en politique, et se faire élire député au parlement de Turin, mais cela ne l’amuse guère. Les joutes oratoires, le jeu politique, les intrigues, très peu pour lui. Il quittera ses fonctions en 1865, et retournera à ses compositions. Il voyagera avec ses opéras et se fera ainsi connaître en Egypte grâce à « Aida ». En 1887, il mettra sur pied ce qui reste l’un des deux ou trois opéras majeurs : « Otello ». Cet opéra sera présenté au public à la Scala de Milan. Six ans plus tard, Verdi, toujours dans l’antre de la sacro-sainte Scala, offrira un « Falstaff » au public venu assister à sa première. Opéra plein d’humour, hors des canons des opéras jusqu’ici écrits, Verdi obtient un vrai succès. « Falstaff » est opéra qui a attiré des compositeurs comme Puccini, puis beaucoup plus près de nous, dans les années 80, les musiciens et compositeurs qui souhaitèrent s’y frotter.

Quand il ne compose pas, Verdi vit avec femme et enfants entre deux maisons, entre deux villes, Gênes et Milan (où il a fondé une maison de repos pour les musiciens, qui porte son nom aujourd’hui). Suite à une attaque le 21 janvier 1901, qui le clouera au lit six jours durant, cet immense compositeur s’éteint, laissant derrière une oeuvre musicale considérable.

Son importance musicale, autant dire son influence, fut comparée à celles de ses compatriotes et confrères Vincenzo Bellini (premier portrait ci-dessus) Gaetano Donizetti (deuxième portrait ci-dessus), qui a composé les opéras comme « Lelisir d’amore » (1832), Lucia di Lammermor » (1835) et « La fille du régiment » (1840), mais aussi Giacomo Puccini, auteur de « Manon Lescaut » (1893), de « La Bohème » (1896), de « Tosca » (1900), de « Madame Butterfly » (1904) ou encore du fameux « Turandot » (1926), Gioachino Rossini, qui composa le célèbre « Barbier de Séville » (1816), mais aussi « Guillaume Tell »(1829), sans oublier le « Stabat Mater », dont la date de création est étalée entre 1831 et 1841. La musique de Giuseppe Verdi a donc traversé les siècles, les générations, au point d’intégrer la culture populaire au vingtième siècle comme les titres « La donna é mobile », extrait de Rigoletto, le fameux « Brindisi » de « La Traviata », l’inévitable « Va pensiero » tirée de « Nabucco », ou bien sûr la marche triomphale d’ « Aida ». Aujourd’hui encore, ce sont les opéras de ce compositeur qui sont les plus joués dans le monde, près d’un siècle et demi après leur création. Vertigineux. Viva Verdi !!!

Je vous laisse avec un florilège de ses opéras.

Guillaume.

Piano Pianissimo


Le piano, cet instrument magique, où les doigts virevoltent sur cette multitude de touches noires et blanches, réalisent des prouesses dignes des plus grand.es gymnastes, ou par quelques notes subtiles vous envoûte… J’ai toujours été fascinée par la virtuosité des pianistes, par leur talent. Et pratiquant cet instrument depuis quelques temps maintenant, je me rends compte encore plus de la difficulté d’apprentissage, de la dextérité nécessaire, pour réussir ces envolées majestueuses ou cette caresse du clavier. Et ressentir ces émotions uniques que l’on peut avoir avec l’instrument. Quand l’instrument est un prolongement de votre être, une expression de tout ce qui se passe en vous.

Je suis toujours en admiration autant musicalement que techniquement quand je suis en concert, face à ce piano et celui ou celle qui l’accompagne. Comme avec tout instrument, une symbiose s’opère. L’instrument peut jouer le rôle principal, mais peut aussi accompagner la voix, se répondre aussi.

Alors avec cette playlist réalisée avec tous les médiathécaires, j’ai voulu rendre hommage à cet instrument, au talent de ces artistes. Que ce soit classique, jazz, pop, de nombreux styles musicaux lui font la part belle. Quelques souvenirs de pianistes reconnu.es, oublié.es…. Il y a de quoi faire profiter vos oreilles !

Bonne écoute

Carine

Ivry Gitlis laisse son violon orphelin.


Né à Haïfa en Israël en 1922, Ivry Gitlis a des origines parentales ukrainiennes. Ce qui, de fait, très tôt, va faire de lui, un citoyen du monde, et incarner ce que sera sa vie. Celle d’un home et d’un musicien, violoniste virtuose, qui ne cessera de courir les 5 continents, pour porter une parole d’apaisement, d’échanges entre les peuples, par la seule magie de la langue qu’il trimballe avec lui, la musique, mélange de tradition juive, d’origines slaves, de classique, mot qu’il déteste d’ailleurs, considérant qu’il n’existe que la musique, pas la musique dite classique, « ca c’est une affaire de marketing ! » dit-il. Ce géant de la musique du 20ème siècle est parti dans la nuit parisienne, le 24 décembre dernier. Ce mois de décembre a été fatal pour nombre d’artistes de renoms, auxquels il vient tristement s’ajouter. Revenons modestement sur son parcours.

A quatre ans seulement, le jeune Ivry reçoit un violon qu’il avait réclamé. Parents et entourages s’étant cotisés, le cadeau arrive, les premiers cours sont donnés et payés, et dès l’âge de 7 ans, il donne son premier concert. Repéré très jeune par Bronislaw Huberman, fondateur de l’orchestre de Palestine, ce dernier lui conseille alors de partir en Europe pour continuer sa formation. Le jeune Gitlis s’exécute et file pour la ville Lumière où il reçoit un enseignement au Conservatoire, avant de partit à Londres parfaire sa formation. A chaque fois ce sont des professeurs de haut vol qui lui tiennent lieu de guide musical. A Paris c’est notamment le compositeur-violoniste Georges Enesco qui se charge de lui. A Londres, il intègre une usine d’armement, puis après la guerre, entre au sein du fameux orchestre philharmonique de Londres. Ensuite, il part découvrir les Etats-Unis dans les années 50, puis grâce au plus grand imprésario de l’époque, devient le premier musicien israélien à jouer en URSS. Il marque les esprits par sa technique et par sa manière d’interpréter des concertos de grands compositeurs tels que Alban Berg, Igor Stravinsky (première photo ci-dessous) ou encore Béla Bartok (deuxième photo ci-dessous).

Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est bela-bartok.jpg

Musicien génial, pédagogue infatigable, il parcourt le monde, partage son savoir, utilisant tous les moyens à sa dispositions, concerts bien entendu, cours, apparitions télévisées, pour communiquer autour du violon, de la musique classique. Dans les années 60, Ivry Gitlis décide de venir s’installer à Paris, ville qui sera son pied à terre entre ses différents séjours à l’étranger pour ses tournées et concerts de prestiges, car son talent est demandé partout dans le monde.

Il joue avec les plus grands orchestres du monde, popularisant ainsi des oeuvres du répertoire classique. Sa renommée entraine des compositeurs à écrire spécialement pour lui, ainsi Iannis Xenakis (photo ci-dessus) ou Bruno Maderna s’y attacheront- ils. C’est à cette même période, qu’il se lance dans la création d’un festival de musique, à Vence, en 1971, où son idée principale est de laisser la musique classique s’exprimer très librement; de manière moderne. En vrai curieux et défricheur et curieux de tout, il multiplie les expériences musicales, les rencontres, comme celle avec la talentueuse Martha Argerich (photo ci-dessous). Je vous disais que Gitlis était un homme de croisement des univers musicaux, la preuve en est sa rencontre avec les rockeurs Eric Clapton (deuxième photo ci-dessous), Keith Richards, Mitch Mitchell, Yoko Ono et John Lennon (excusez du peu !) au sein du groupe The Dirty Mac (troisième photo), dans le cadre du film « Rock and Roll Circus » consacré aux Rolling Stones, en 1968.

Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est martha-argerich.jpg
Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est ericclaptonlive..jpg

Outre ses divers interprétations et multiples concerts ou participations à des soirées de gala, Gitlis reste un musicien multi-cartes. C’est ainsi qu’on le retrouve parfois dans des films tel que « L’Histoire d’Adèle H. » de François Truffaut avec Isabelle Adjani, ou comme interprète de la musique du concerto pour violon composée par le génial Vladimir Cosma, pour le film « La septième Cible » (avec Lino Ventura), réalisé par Claude Pinoteau, à qui l’on doit des films comme « Le silencieux » (1973), « La gifle » (1974, avec Lino Ventura et la jeune Isabelle Adjani), « Le grand escogriffe » (1976, avec Yves Montand), « La Boum » (1980), « La Boum 2 » (1982, avec Sophie Marceau, Claude Brasseur, Brigitte Fossey), « L’étudiante » (1988, avec Vincent Lindon et Sophie Marceau) ou encore « Les palmes de Monsieur Schultz » (1997, avec Isabelle Huppert, Charles Berling, Philippe Noiret).

Mais revenons à Ivry Gitlis. Toujours dans le soucis de transmettre et de vulgariser la musique classique, ce génial musicien créé en 2008 une association, « inspiration(s) », justement destinée à vulgariser son apprentissage, auprès du plus grand nombre. Ayant toujours cette image de modèle et d’icône de l’instrument, Gitlis sera le sujet d’un documentaire réalisé pour Arte en 2009, intitulé « Ivry Gitlis, le violon sans frontières ». Titre qui résume parfaitement le parcours, la démarche, la vie de cet infatigable musicien. Ces dernières années, Gitlis, atteint par des soucis de santé, se faisait rare sur scène. Il s’est éteint la nuit de Noël 2020, laissant un catalogue d’interprétations d’oeuvres très riches, qui ravira les mélomanes comme celles et ceux qui le découvriraient seulement.

Je vous laisse avec quelques morceaux qu’il a interprété, et quelques duos superbes, à commencer par celui avec Barbara.

Guillaume.

Du Boléro de Ravel à What now my love.


Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est maurice-ravel-2019.jpg

Quand Maurice Ravel, grand compositeur de musique classique, a écrit son fameux « Boléro », il était évidemment très loin de se douter que plusieurs décennies après, sa musique servirait de base à Gilbert Bécaud pour écrire sa fameuse chanson « Et maintenant », qui sera elle même transformé pour le crooner américain Franck Sinatra (l’un des très nombreux interprète de ce tube mondial, vous verrez les autres dans la playlist en fin d’article), sous le titre « What now my love ».

Tout commence donc à l’automne 1928, lorsque Maurice Ravel, compositeur français de musique classique, se décide à écrire un boléro, qui est à l’origine une musique de ballet pour orchestre en Ut majeur. Cette musique possède un thème principal répétitif, entêtant, par celles et ceux qui l’écoutent, encore aujourd’hui. C’est aussi devenu un morceau de musique travaillé au collège pour les élève de 6ème et 5ème, j’en parle par expérience personnelle). Cette oeuvre sera créée le 22 novembre 1928 à l’Opéra Garnier, avec la danseuse russe, Ida Rubinstein. Ce morceau de musique deviendra par la suite un « classique », l’oeuvre étant jouée partout dans le monde, sous plein de formes différentes.

Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est gilbert-becaud-2019.jpg

En 1961, Gilbet Bécaud, suite au hasard d’une double rencontre dans un avion avec une jeune femme, Elga Andersen, partie se marier, et retrouvée le lendemain, effondrée de tristesse, qui lui confiera « Et maintenant qu’est-ce que je vais faire? », composera les premières mesures de ce qui deviendra la chanson « Et maintenant », sur la quelle une caisse claire sera jouée au rythme d’un boléro qui évoque fortement celui de Ravel. Le parolier Pierre Delanoë (auteur de plus de 5000 chansons pour des artistes tels que Michel Sardou, Edith Piaf, Juliette Gréco, Michel Fugain, Michel Polnareff, Gérard Lenorman, Joe Dassin, Hugues Aufray, et beaucoup d’autres…), se chargera de trouver les paroles de la chanson. Dès sa sortie, la chanson devient un tube en France. Des chanteurs français tels que Johnny Hallyday, Eddy Mitchell, Charles Aznavour en donneront des versions assez remarquables grâce à leurs qualités d’interprétations.

Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est franck-sinatra-2019.jpg

A l’étranger, ce titre, dans un premier temps, va connaitre un triomphe aux Etats-Unis, par le biais d’une adaptation en anglais dont les paroles sont signées Carl Sigman, sous le titre « What now my love? ». Dès lors, des artistes aussi célèbres et chantant dans des registres aussi divers allant du rock à la soul-music, du jazz, mais aussi issus de la country-music (Elvis Presley, Ben E. King, Franck Sinatra, Sarah Vaughan, Willie Nelson… parmi beaucoup d’autres) vont donner un retentissement nouveau au titre issu de la collaboration Delanoë-Bécaud.

Aimant beaucoup le jazz, et surtout Franck Sinatra, j’ai un gros faible pour sa version magnifique de ce titre. La magie de ce chanteur était qu’il avait, outre un sens du rythme absolument impeccable, un timbre vocal qui lui permettait de s’aventurer dans tous les genres. Un acrobate vocal. Un chanteur inégalé. Mais d’autres, telles Sarah Vaugahn, Aretha Franklin, Dakota Stanton, Judy Garland, y appportent cet indéfinissable touche personnelle, ce style vocal personnel qui donne à leur version un charme sans pareil. Chez les hommes, que dire de Ben E. King, de l’inattendue version de Roy Orbison (l’auteur de « Pretty woman« , plus tard repris par le groupe Van Halen), sans parler évidemment de la superbe interprétation du King Elvis Presley, pourtant très malade au moment où il chante cette chanson.

Comme vous le constaterez en parcourant la playlist ci-dessous, le boléro de Ravel, a traversé le temps, les modes musicaux, et trouvé des interprètes aussi inattendus que majeurs pour perpétuer cette musique, qui dans un premier temps avait été adopté par Gilbert Bécaud, et devenir malgré lui un titre qui traverse le temps. L’expression « La musique est un art intemporel, universel », n’a jamais aussi trouvé sa justification.

Je vous laisse découvrir la playslist. Le bonheur est au bout de l’écoute.

Guillaume.

Yngwie Malmsteen, l’archange du Hard néo-classique.


Parfois une discussion avec un ami sur des guitaristes que l’on a aimé dans notre adolescence nous rappelle à de bons souvenirs. C’est donc grâce à l’un de mes amis, Fred, à qui je dédicace cette chronique, que j’évoque aujourd’hui le prodige suédois Yngwie Malmsteen.

Né en 1970 dans une famille de musiciens, Lars Johan Yngve Lannerback, alias Yngwie Malmsteen, décide de devenir guitariste le jour du décès de Jimi Hendrix, le 18 septembre 1970. Il va découvrir la guitare à 7 ans, lorsque sa mère lui offre une guitare acoustique. 2 ans après, il s’offre une guitare électrique. Après avoir découvert Jimi Hendrix, il va aussi faire connaissance avec la musique du violoniste Nicolas Paganini. Un peu plus tard, il s’intéressera à Bach, Vivaldi. Il développe très vite une technique qui se veut proche du celle de Paganini. Dans les années 70, le guitariste Uli Jon Roth, qui fera partie un temps du groupe Scorpions (écoutez le live « Tokyo Tapes, de 1978, un bijou), avant de voler vers une carrière solo, sera sa référence absolu, tout comme Ritchie Blackmore, le sombre guitar-hero de Deep Purple.

Après avoir fondé différents groupes, dont le dernier, Rising Force, il est repéré au début des années 80 par le producteur Mike Varney (dans son « écurie » figurent des talents comme Jason Becker, Vinnie Moore ou Patrick Rondat, qui travaille pour le label Scharpnel Records . A sa demande, en 1984, Malmsteen s’envole pour les Etats-Unis. Sa carrière va alors décoller. la sortie de son premier album « Ingwie J. Malmsteen’s Rising Force » va constituer une vraie révolution dans la manière de jouer et la manière de combiner musique classique et hard-rock. Je l’avais d’ailleurs acheter, sur les conseils avisés d’un disquaire ( à une époque où ceux-ci existaient encore et où on pouvait trouver des 33 tours, mais là je m’adresse aux plus de 30 ans seulement 🙂 ). J’avais en effet pris une claque musicale et m’était pris de passion pour ce jeune prodige, dont j’allais acquérir les albums suivants. Malheureusement je ne l’ai jamais vu en concert.

Il a également joué les seconds, notamment au sein du groupe Alcatrazz, dont le chanteur n’était autre que Graham Bonnett (photo ci-dessus) qui officia au sein de Rainbow et MSG (Michael Schenker Group), dont la vedette était le virtuose Michael Schenker (frère de Rudolf, membre fondateur de Scorpions).

Mais loin de n’être qu’un monstre de technique, un virtuose de la six-cordes, Malmsteen va s’évertuer à jouer dans différents styles. Des morceaux néo-classiques bien sûr comme « Black star », mais aussi des ballades telles « Save our love », des morceaux très mélodiques comme « Heaven tonight », même du hard-blues avec « Bedroom eyes ».

Comme tous les génies, et à l’image de son idole Ritchie Blackmore, il change très souvent le casting des musiciens de son groupe, naturellement nommé « Yngwie Malmsteen ». Depuis ses débuts, le virtuose suédois a enregistré pas moins d’une vingtaine de disques, dont personnellement je ne retiendrais que la première période. Je l’ai un peu perdu de vue ces dernières années, car j’estime qu’il a une fâcheuse tendance à se répéter musicalement et parfois même à se parodier. D’où mon désintérêt, mais je reste évidemment convaincu qu’il est un, sinon le guitariste le plus doué de sa génération comme avant lui Eric Clapton, Jimmy Page, ou Edouard « Eddie » Van Halen, ou plus près de nous Joe Satriani, Steve Vaï.

A la fin des années 90’s, il décide de laisser de côté pour un temps ses amours pour le hard-rock et enregistre des compositions personnelles inspirées de Vivaldi avec l’orchestre philharmonique de Prague. Quelques années plus tard, en 2003, il rejoint le supergroupe constitué par Joe Satriani et Steve Vaï, G3, pour donner quelques concerts. En 2008, Suite au départ du chanteur Dougie White, remplacé par Tim Owens (ex Judas Priest). Leur collaboration débouchera entre autre sur l’album « Perpetual Flame », premier disque sorti sur le label… Rising Force, fondé par …. Yngwie Malmsteen évidemment ! Depuis, le guitariste se fait rare, outre des apparitions dans des shows télévisés (il a notamment participé en 2018 à la version américaine de « The Voice« , où il subjugue un jury en audition à l’aveugle).

Aux dernières nouvelles, Yngwie Malmsteen a sorti « Blue Lightning » en 2019, ce qui ravira les fans de la première heure, comme les plus récents. Alors, une prochaine tournée pour voir le génie en action? Probable… reste à surveiller les dates.

En attendant je vous laisse avec quelques morceaux de bravoures guitaristiques de ce seigneur de la six-cordes.

Guillaume.

Wynton Marsalis, du jazz à la musique classique.


 A 57 ans, dont plus de 40 ans de carrière, Wynton Marsalis musicien multicartes issu d’une famille nombreuse dédiée à la musique jazz ( j’y reviendrai dans un prochain article), est avant tout connu dans le monde entier pour ses talents de trompettiste hors pair, de compositeur et chef d’orchestre de jazz.

En France, il est devenu une véritable référence, une icône, depuis son premier passage au Festival de Jazz de Marciac, dont il est devenu le parrain en 1991. S’y investissant depuis chaque année, il revient et travaille avec les écoles de jazz du coin, en plus des programmes qu’il présente avec un bonheur toujours égal au public qui vient le voir. Il a pour cela gagné le droit d’avoir une statue à son effigie au centre d’une cour d’école de Marciac. Tout un symbole! Homme très occupé, Il est par ailleurs directeur général et artistique de la grande institution américaine de musique qu’est le Jazz at Lincoln Center de New-York.

Mais c’est du compositeur de  musique classique que j’ai décidé de vous parler. Car c’est un aspect méconnu de sa carrière, comme c’est le cas pour le performer vocal Bobby Mac Ferrin. Les musiciens de jazz ont très souvent été influencé par la musique classique (tout comme la musique classique s’est parfois inspiré du jazz, mais nous en reparlerons), pour ensuite s’en inspiré dans la composition de leur œuvre. Les plus marquants sont Duke Ellington, Thelonious Monk, Oscar Peterson, Keith Jarrett, Miles Davis, Nina Simone, ou encore Leonard Bernstein et Chick Corea. Wynton Marsalis donc s’inscrit dans cette lignée.

Dès l’âge de 14 ans, il joue le concerto pour trompette de Haydn, accomagné par le New Orleans symphony orchestra. A 18 ans, bien lancé, le talenteux jeune homme rejoint Art Blakey et ses Jazz Messengers, au seuil des années 80. Il joue ensuite avec Sarah Vaughan, Dizzie Gillespie, Sonny Rollins. De jolis parrains et partenaires de musique. Mais Wynton Marsalis ne contente pas seulement d’être un musicien talentueux capable de s’adapter avec bonheur à différents styles musicaux comme, hormis le classique donc, la country-blues (voir album « Two men with the blues » avec Willie Nelson), le blues encore, avec Eric Clapton, sur le superbe « Wynton Marsalis and Eric Clapton plays the Blues ».

Passionné par les compositeurs de musique classique que sont Johann Sébastian Bach, Wolfgang Amadeus Mozart, Joseph Haydn et quelques autres, il n’hésite alors pas à se lancer dans l’enregistrement d’œuvres classiques. L’alternance entre ses activités liées au jazz et à la musique classique est dès lors effective. En 1983, à 20 ans, il rentre en studio pour enregistrer les concertos pour trompette de Joseph Haydn, Johann Nepomuk Hummel, et Leopold Mozart. En 1997, signe ultime de la reconnaissance de son talent multiforme, Wynton Marsalis reçoit le prix Pullitzer de la musique pour son œuvre « Blood on the fields », un oratorio de jazz.

Si le musicien est très talentueux, Il accorde aussi une très grande importance à l’enseignement, la transmission, l’éducation de l’être humain par la musique. C’est pour cela qu’il mène de front plusieurs carrières, toutes liées à la musique, à l’Humain. : S’il a dirigé le Jazz Lincoln Center de New-York, il est également directeur en charge du Département Jazz de la Juillard School de New-York. Partout où il rend, Marsalis se fait passeur de savoir, transmetteur de mémoire, d’une histoire commune, celle de la musique, comme lien unique et universel entre les hommes. Un pèlerin qui ne baisse jamais les bras.

En tant que compositeur et / ou un interprète du répertoire classique, il a  établi un spectre très large, jugez plutôt : le fameux « Three Favorite concertos », avec le violoncelliste Yo-Yo Ma notamment, en 1984 ; le registre baroque et des compositeurs tels Henry Purcell, Georges Telemann, Johann Pachelbel, abordés lors d’enregistrements en 1984 et 1988 ou plus près de nous, en 2016 « The Abyssinian Mass » de Wolfgang Amadeus Mozart, enregistré avec la chorale Le Château. La musique de chambre et la musique symphonique ne sont pas en reste avec respectivement « Ghost Storry, ballet » qui date de 1998, ou « the Fiddler and dancin’ witch », pour orchestre à cordes, en 1999. Côté symphonique, il s’offre l’écriture d’une trilogie : « All rise, symphonie n01 », pour orchestre de jazz et chœur et orchestre symphonique ; « Blue Symphony, n°2 » et « Swing symphony, n°3 ».

Vous le constatez, Wynton Marsalis tisse avec patience et persévérance, une œuvre musicale immense, riche, variée, au sein de laquelle il se promène et donne à ses interlocuteurs comme à ses auditeurs un plaisir sans cesse renouvelé de le côtoyer comme de le voir évoluer, diriger ou juste se fondre dans un collectif pour mieux servir une musique.

Wynton Marsalis est pour moi l’un des grands noms du jazz des 40 dernières années et son œuvre n’est pas terminée… loin de là!

Guillaume.

 

 

Quand le Classique et le Hard-rock font bon ménage!


amphibiaQui n’a pas déjà entendu le morceau « Le Printemps« , concerto pour violon n°1 Op.8 en mi majeur composé par Antonio Vivaldi, violoniste et compositeur né à Venise en 1678 ? Peu de gens en vérité, entre les  mélomanes adeptes du célèbre compositeur italien, et la plupart des gens dans un passé récent, grâce aux plateformes de renseignement téléphonique, où, lors des mises en attente, ce sempiternel morceau est servi à nos oreilles pour nous faire patienter avant d’obtenir enfin le droit de parler à l’interlocuteur-trice recherché(e). Ce « Printemps » fait bien sûr partie des « 4 saisons » (avec « L’Eté », « L’Automne », « L’Hiver », ensemble de concertos pour violon, composé par Vivaldi.

Ainsi Uli Jon Roth, ex-guitariste de Scorpions (voir les premiers albums des gars de Hanovre, notamment Tokyo Tapes 78) fut le précurseur du genre métal-classique dans les années 70’s et 80’s (voir son album intitulé « Metarmorphosis of Vivaldi IV Seasons »). Régulièrement, les guitaristes de rock, spécialement de hard-rock, s’attaquent à des morceaux du répertoire classique. Au début des années 80’s est apparu Yngwie Malmsteen, jeune virtuose suédois, influencé très tôt par la découverte de Paganini, Bach et…. Vivaldi.  Son style virtuose, rapide, précis, a révolutionné en partie la façon de jouer des ses confrères, leur montrant qu’il était aussi possible de s’attaquer à des œuvres de compositeurs classiques.  Dans l’extrait ci-dessous, le génial suédois nous donne un aperçu de son talent!

malmsteen

En France, dans les années 80, si les groupes de Hard-rock talentueux se font une jolie place au plan hexagonal, les guitaristes de talent ne sont pas nombreux à cette époque là : Nono (Trust), est à lui seul le représentant d’un genre, et d’une virtuosité. Aussi lorsqu’en 1996, je découvris l’album « Amphibia » du guitariste Patrick Rondat, sur lequel figure une collaboration avec le fils de Maurice Jarre, Jean-Michel (vous savez l’homme des albums « Oxygène », « Champs Magnétiques » et j’en passe), je fus surpris de voir figurer un morceau intitulé « Vivaldi Tribute ».

Quid de Patrick Rondat et Jean-Michel Jarre?.. si l’album « Amphibia », que je continue régulièrement d’écouter tant il est brillant, inventif, le morceau de Vivaldi joué superbement par Patrick Rondat vaut vraiment le détour! le son est assez « énorme », la virtuosité du guitariste rend parfaitement hommage au Maître italien. Sur la vidéo qui suit, le mariage entre la talent de Rondat, et les nappes électroniques orchestrées par Jean-Michel Jarre, donne un résultat étonnant, une couleur nouvelle à ce « Printemps ».

Vivaldi, comme nombreux de ses confrères compositeurs, a légué une œuvre importante au patrimoine, qui a traversé les siècles pour arriver jusqu’à nos oreilles et continuera sans doute de le faire pour les générations à venir. Tant mieux!

Ces deux instrumentistes prouvent s’il était besoin, que la musique traverse le temps, les modes, et se réinvente en des alliages parfois inattendus. Pour notre plus grand bonheur!

Savourez!

Guillaume.

 

 

Avishai Cohen, du jazz au classique.


Avishaï Cohen, contrebassiste israélien débarqué sur la planète jazz, en 1998, possède une discographie riche de déjà 18 albums ! Le dernier en date, fraîchement sorti, s’intitule Almah. Là où il nous avait habitué à se produire en trio ou en quintet, ici il s’entoure d’une formation élargie avec une section de cordes (violon, violoncelle, viola), un hautbois. Le fruit de cet élargissement instrumental donne à Almah une couleur particulière, où la musique touche aux frontières du classique.

Souvent très mélancolique et s’apparentant parfois à des morceaux écrits pour des films, les ambiances ici livrées sont très ciselées. L’apport des cordes et du hautbois notamment offre un éclat particulier aux compositions de Avishaï Cohen. Loin de tirer la couverture à lui, le contrebassiste se fond dans l’ensemble instrumental. De « Overture Noam, op.1 » à  » Kumi Venetse Hasadeh » (seul morceau où il pose sa voix), le chemin musical offert est un plaisir de chaque instant.

A savourer, tranquillement.

Guillaume.

Nouvelles aventures musicales d’Eirem.


Contrairement aux précédents albums qu’il a composé, Eirem, musicien fontenaysien, dans son son nouvel opus intitulé « Couleur classique« , prend donc résolument le virage vers des compositions aux accents de musique classique. Ici, il s’entoure des autres membres du groupe Jall Blanc : Marie-christine Rétro, au piano et claviers, Philippe Grolleau, claviers. Eirem se chargeant lui des percussions et également des claviers.

En ouverture, « Aux rois d’Antan« ,un morceau qui renvoie au moyen-âge, puis il enchaine avec un titre « Hauts bois clairs« , où bien sûr les hautbois sont présents, mais aussi les voix féminines, et l’atmosphère nous donne à imaginer des ambiances de Cour royale, voire de scènes de danses.

S’en vient ensuite un « Droopy classique » déroutant, en rupture avec ce qui précède, puisque des boucles électroniques interviennent, dans une ambiance asiatique, zen.

Eirem revient à son thème principal, le classique, avec « Un point c’est tout« , « Mont St Michel« , le très beau « Voix blanches » avec ce choeur d’hommes et femmes, nous embarquant dans un univers clos, mystérieux.

Seul regret, le morceau « Ballade à Figueras« , hommage à la ville où habita Salvador Dali. Il eut mérité un brin de folie, de rythmes plus enlevés, à l’image de l’artiste.
Pour finir, Eirem nous offre une « Valse des pantins » (sans doute un hommage de cinéphile au film de Blake Edwards avec Robert de Niro),  qui eut là aussi mérité un autre sort.

Au final, un disque à mon sens inégal, mais qui réserve tout de même de jolies surprises.

Pour celles et ceux qui souhaiteraient poursuivre la découverte de ce musicien, je les renvoie sur les sites suivants :

http://eirem.unblog.fr/

http://jallblanc.unblog.fr/

Guillaume.

Connaissez-vous François Rauber?


francois rauberFrançois Rauber est né en 1933 et est décédé en 2003. il était pianiste, compositeur, arrangeur, chef d’orchestre. Son nom ne vous dit rien ?  Il était l’arrangeur de Jacques Brel, il a travaillé avec Anne Sylvestre, Charles Aznavour, Juliette et bien d’autres ! Il a aussi écrit de nombreuses musiques de films : Vacances en enfer, Les risques du métier, mon oncle Benjamin… etc. Ce disque nous présente une facette peu connue de son oeuvre : des suites d’orchestre, des concertos et aussi un oratorio : Jean de Bruges. Le tout interprété par Marcel Azzola, Damien Nedonchelle, Jean-Pierre Wallez, Guy Touvron… A découvrir.

Françoise.

Médecine douce pour psyché abîmée


Opéra méconnu de Tchaïkovski, « Iolanta » est un havre de bonheur retrouvé dans une vie où l’âme est déchirée. Au-delà du caractère psychanalytique qu’on lui attribue (un « opéra freudien »? C’est peut-être pousser le bouchon un peu loin…), c’est une ode à l’amour qui guérit les plaies d’un coeur tourmenté. La grâce du personnage de Yolande est incontestable. Mais le rôle-clé est, de toute évidence, dévolu au médecin maure Ibn-Hakia. C’est sa sagesse, sa compréhension des ressorts psychiques plus encore que sa connaissance des peines du corps, qui permettra la guérison de la fille du roi René. L’air d’Ibn-Hakia est l’un des plus beaux moments du dernier opéra du maître russe : une déclaration panthéiste et humaniste qui lève le voile sur l’aveuglement. Cette oeuvre est résolument tournée vers la lumière et l’apaisement.

Blogomil

%d blogueurs aiment cette page :