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1 an en musique : 1989

NINETEEN EIGHTY NIIIIIIIINE!!! Ah la douce voix de Flavor Flav pour commencer cette petite liste, qui de mieux que le dingo avec son horloge en guise de collier pour nous lancer sur une nouvelle année en musique?

Outre les grands rebelles qu’étaient Public Enemy avec leur “Fight the power”, qu’est ce qui pouvait bien se passer en cette année 1989? Et bien le hip hop était en pleine ébullition après le meurtre de Scott LaRock, le compère de longue date de KRS-One et celui d’un fan à un concert de Public Enemy, le légendaire MC du South Bronx décide de fonder le mouvement Stop The Violence et en découle notamment, ce morceau “Self destruction”. Dans un registre plus léger, mais toujours rap, un autre excité du mic, Biz Markie, nous propose sa version du rap-romance avec “Just a friend”. Je suis également obligé de vous parler de l’un des mc à la carrière tristement écourté, pas pour une affaire de meurtre pour une fois, mais un accident de la route, qui privera The D.O.C. de sa voix, enfin qui va la modifier. Celui-ci ne pourra plus jamais rapper comme il l’avait fait sur “It’s funky enough” par exemple, quel dommage pour le monde du hip hop, il était considéré par beaucoup, comme l’un des grands espoirs de cette musique.
Alors, évidemment, la fin des années 80 voit l’avènement d’un autre courant musical qui va faire fureur pendant de longues années, la dance music et dans les tout débuts,a mi-chemin entre le rap et la dance, un jeune groupe Belge émerge: Technotronic et son “Pump up the jam”. Qui n’a pas dansé la Hype sur ce morceau? Qu’il se manifeste!!! En tout cas, avant la folie “Dance Machine” en France, nos cousins Belges ont bien mis le feu aux pistes de danse avec ce tube!
Dans la section romantique, du lourd aussi, Richard Marx survole les charts avec “Right here waiting”, pendant que Phil Collins continue sa carrière solo avec l’inoubliable “Another day in paradise”, que dire alors de Womack and Womack qui m’ont fait chanter sur les pistes du Palacio avec “Teardrops” et son fredonnement inoubliable…
Enfin, je n’oublie évidemment pas mon inavouable et là, ce n’en est presque pas un, plutôt un incontournable en fait, je veux bien sûr parler de Kaoma et sa “Lambada” qui ont battu tous les records en France et dans le monde! Les pas endiablés des jeunes Chico et Roberta sur ces rythmes Brésiliens si entraînants n’ont laissé personne indifférents, alors sortez les jupes à froufrou et les maracas et “Dançando lambada!” avant de retourner en 2019.

Laurent
Les véritables origines du hip hop…
Voilà le documentaire à voir absolument pour tout amateur de hip hop!!! Disponible uniquement sur Netflix et HBO aux US, voilà donc « Hip hop evolution » où la véritable histoire du mouvement hip hop racontée par ses acteurs.
De la fin des années 70 avec les fameuses soirées de DJ Kool Herc, jusqu’ à l’avènement du rap West coast et le fameux « Chronic » de Dr. Dre en 1991, ce documentaire se divise en 4 parties :
Le point de départ au 1520, Sedgwick avenue dans le Bronx avec Kool Herc qui animait les toutes premières soirées hip hop de l’histoire, la perfection du scratch par Grandmaster flash et les battles entre les différents crews de chaque quartier.
Ensuite, on découvrira l’ouverture du hip hop underground vers les rues de Manhattan par le biais d’Afrika Bambataa qui mixait parfois dans les soirées Punk. L’arrivée de Run DMC et la création de du label Def Jam par Russell Simmons et sa rencontre avec Rick Rubin, qui va révolutionner le son de l’époque. La musique évolua ainsi que le style vestimentaire, fini les habits clinquants des premières heures, place aux Adidas Superstar et aux Kangols.
A la fin des années 80, le rap conscient verra le jour avec les morceaux à textes écrit par des groupes tels que Public Enemy, Queen Latifah et autres Eric B & Rakim. Le rap devient activiste et commence à faire peur de par son message et son esprit critique de la politique de l’époque.
Pour finir, Shad, l’hôte du documentaire traversera les Etats Unis pour nous parler du rap Californien, le fameux « Gangsta rap » des NWA, Cypress Hill, Ice T etc… Un rap aussi violent que festif, plus adapté au climat de la côte ouest et en lien avec l’actualité de l’époque à Los Angeles, comme l’affaire Rodney King et les émeutes qui s’en suivirent. La vie des gangs ultra présentes dans la cité des anges, y est décrite comme si on y était.
Evidemment, on pourrait toujours ajouter des choses à ces quatre segments, mais les anecdotes sont tellement nombreuses et racontées par les protagonistes de l’époque, avec beaucoup d’images d’archives, c’est un vrai régal ! Tout ce que je peux souhaiter, c’est une suite, merci Netflix !!!