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Cage the Elephant, de l’énergie sans filet!
Cage The Elephant est un groupe de rock américain formé en 2006 et qui s’est transporté à Londres dès 2008. Composé de Matthew Shultz (chant), Brad Shultz et Nick Bockrath (guitares), Matthan Minster (claviers), Daniel Tichenor (basse), Jared Champion (batterie), le groupe américain vient de publier « Unpeeled », leur 6ème album depuis le premier paru en 2008, réalisé durant la tournée américaine de l’été 2017, en mode acoustique.
Je ne connaissais pas ce groupe jusqu’au jour récent où je les ai découvert récemment en première partie du dernier des 3 concerts donnés par les Rolling Stones à Nanterre, dans la nouvelle Arena de 40.000 places. Autant dire que pour ce sextet, ce privilège relevait pour eux d’une opportunité unique, extraordinaire! Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ont accompli leur tâche sans faillir.
Mais revenons à leur album, « Unpeeled », sorti cette année. Il contient… 21 titres!! Rien que ça, marque l’audace des garçons de Cage The Elephant. D’entrée, l’atmosphère qui vous saisit est celle des 70’s, époque d’une pop électrique très élaborée, avec des effets, matinée parfois de sonorités issues de l’Inde ou d’ailleurs, comme l’ont fait les Beatles, Led Zeppelin, ou encore les Doors. Le groupe compose des mélodies qui vous rentrent facilement en tête, et le chanteur possède un joli timbre de voix, très expressif. Sur scène le bougre est un véritable zébulon, une boule d’énergie, une mix entre Mick Jagger, David Bowie, Syd Vicious et Iggy Pop. Les morceaux s’enchainent, en légèreté, nous proposant une pop bien ficelée, agréable à l’écoute. L’énergie qui se dégage des morceaux est, sur scène, rendue encore davantage présente.
Alors, cet « Unpeeled » ici en mode acoustique, est une petite pépite à découvrir. N’hésitez surtout pas!
Guillaume.
1976-2016 : 40 ans après, le Punk est toujours vivant!
Pour beaucoup, le mouvement musical punk est né en angleterre, au milieu des années 70’s (1976 pour être exact), à une période où l’économie était (déjà) très en difficulté. Comme dirait le regretté Coluche (punk à sa manière, selon moi) : « c’est une « erreur graaaave »!
En effet, c’est aux Etats-Unis, à la fin des 60’s, que ce courant musical a vu le jour. Cette dénomination est née de l’imagination d’un critique de rock américain, pour identifier ce nouveau courant musical, désignant en fait les garage bands (groupes qui jouaient dans les garages), et le son très particulier des guitares électriques. Les groupes comme Sonics, 13th Floor Elevator, The Stooges (cher à Iggy Pop) étaient à l’époque les plus représentatifs.
En Angleterre, le mouvement s’est installé au milieu des années 70’s, jusqu’au début des années 80, alors que la société va très mal. Comme un besoin de révolte, de contestation, les groupes punks se montrent virulents, tels les Sex Pistols avec le fameux « Anarchy in the U.K. ». D’autres, comme les Clash de Joe Strummer, Stiff Little Fingers, The Ramones (dont il ne reste aucun membre vivant aujourd’hui), ou les Buzzcocks, sont apparus à cette occasion. Beaucoup de ces groupes feront d’ailleurs carrière.
En France, le mouvement punk, s’il apparaît dès 1974, inspiré de Lou Reed, des Stooges, des New York Dolls. Le label Skydog, qui produira Bijou, sera à l’origine du festival Punk de Mont-de-Marsan, en 1976-1977. Suite au passage des Sex Pistols au Châlet du Lac, en 1976, la scène française émerge vraiment, dès 1977. Asphalte Jungle, Starshooter (dont fit partie le chanteur Kent), Stinky Toys, puis la Souris Déglinguée dès 1979, et par la suite Les Béruriers Noirs, Lucrate Milk, OTH, Oberkampf, Les Sheriff, constitueront la scène punk française. Dans les années 90-2000, une version hardcore du punk va naître, avec comme fer de lance les Tagada Jones, Les Sales Majestés, groupes fortement influencés par la scène punk californienne de l’époque. Ces dernières années, Les Wampas et Ludwig Von 88 ont été les têtes d’affiches de ce courant musical sur les scènes françaises et internationales.
En 2016, la musique punk, son caractère révolté, contestataire, continue d’exister. C’est une très bonne nouvelle!
Guillaume.
Légendes bretonnes
Les Mass Murderers sont de retour ! Elevés depuis leur tendre enfance au cidre dès l’aube (Cider breakfast), ces Korrigans venus du Goueloù-Pentevr ont débarqué jeudi 7 juin au squat La Miroiterie à Ménilmuche pour nous abreuver de larsens et de riffs rageurs. Après avoir élu pour grotte le fameux squat du Wagon sur les bords du Gouët dans la seconde moitié des années 90, ils répandirent avec le label Mass Prod le chaos dans toute la Bretagne (15 ans de festivals et compilations Breizh Disorder) avant de s’attaquer à l’Europe. Préférant la compagnie des chiens à celle de flicaille et de la prêteraille (The finger of law in your assholes, D.R.I.P), le plus grand groupe punk hardcore breton n’eut de cesse d’éructer contre les injustices sociales (Haine système, ou l’hymnique fight) avant de se séparer en 2000 après quelque 300 concerts.
Jusqu’à cet automne 2011 où nos légendaires lutins eurent l’excellente idée de nous convier de nouveau à faire des ronds de sorcière à coups de pogos effrénés ! Et en attendant une probable nouvelle galette l’an prochain, si vous les croisez une de ces nuits et qu’ils vous invitent à les rejoindre dans leurs danses endiablées, n’hésitez pas à reprendre en choeur l’intégrale de leurs chants et airs!
Blogomil.
No future no past
Ce cd est une grosse surprise de ce début d’année 2012. Cloud Nothing en fait c’est Dylan Baldi, qui avant cet album jouait en solo à l’homme orchestre.
Pour ce cd il s’est allié à d’autres musiciens, mais surtout a travaillé avec un producteur éminemment reconnu Steve Albini (Nirvana, PJ Harvey, Pixies…)
Cet album de 8 morceaux est excellent. Il mélange le registre noise du débuts des années 90, à l’indie rock, au garage-punk. Ce disque est à la fois sombre, menaçant, mais plein d’énergie, avec un son travaillé, des « guitares galopantes ».
Mes préférés Wasted Days, Fall in et 3 minutes de vrai plaisir Separation.
A quand sur scène et en France ?
Michèle
La taille de mon âme
Daniel Darc est l’ancien chanteur du groupe taxi girl. Cherche t-il la rédemption? . Il nous parle ou nous chante, du temps qui s’écoule et qui passe, des amis disparus, des amours finis. Un style bien particulier même si parfois j’ai l’impression d’entendre Gainsbourg (mais sans le caricaturer) notamment sur « my baby left me ». Un album qui ne laisse pas indifférent, qui vous prend aux tripes. Je vous laisse le soin dans juger par vous même!
Françoise
« L’un des groupes les plus influents de l’histoire du rock »
C’est par ces mots que le critique musical George Berger présentait le collectif Crass (dont il a déjà été question ici) dans un article paru dans le magazine Sounds. Bien que l’influence de ce groupe dépasse largement la sphère du rock, il a joué un rôle important à la fois sur le plan esthétique et éthique du mouvement punk et au-delà. Leur maison de disques Crass Records a lancé toute une multitude de groupes allant du punk à l’expérimental : Conflict, Flux Of Pink Indians (dont le bassiste créera One Little Indian qui éditera les premiers albums de Bjork), Kukl (second groupe de Bjork), Zounds (le dernier album est disponible sur le médiabus) et même le tout premier enregistrement de Napalm Death (groupe fondateur du grindcore, dérivé du crust-punk.) Lire la suite
Le punk était mort, ils l’ont ressuscité
Collectif d’agit-prop anarchiste, féministe, pacifiste et écologiste, Crass sortait, il y a 30 ans, cet album en pleine « révolution conservatrice » et guerre des Malouines. Leurs cibles : Thatcher en première ligne et en général, tout pouvoir constitué, tout conformisme. C’est, pour ma pomme, un disque essentiel de Crass mais aussi de la musique populaire. Lire la suite