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Rémy Gauche, de l’obscurité à la lumière.


Rémy Gauche, musicien de jazz français, guitariste de qualification, est un émule des illustres John Scofield et Pat Metheny. Deux maîtres de l’instrument, qui ont longtemps silloné les rives du jazz-rock, depuis plus de 30 ans. Son registre est lui, davantage tourné vers le be bop.
C’est en tous cas ce qui ressort de « Obscurity of Light », album enregistré en 2017 avec un quartet constitué de Thomas Koenig au saxophone ténor, Philippe Monge aux claviers, à la basse et à la contrebasse, et de Julien Augier à la batterie. Tous travaillent ensemble depuis plus de 6 ans et cela s’entend, se sent, dès les premières notes, tant la cohésion, l’union est là pour servir une musique, qui sans tomber dans les clichés du genre, est de belle qualité.
La collégialité est d’ailleurs le maître mot puisque le répertoire de l’album est issu d’un travail commun. Se côtoient des ambiances acoustiques ou électriques, au sein desquelles parfois le sentiment de légèreté est bien présent. Mais l’énergie liée à la présence d’instruments électriques n’est jamais bien loin. Les compères se régalent.

L’album, qui contient onze morceaux, mène l’auditeur dans une belle balade, qui démarre avec « cursives ». D’emblée, l’ambiance est posée. le quatuor alterne les tempi, lent et rapide, laissant se glisser des sonorités proche du jazz -rock (grâace au jeu de claviers, comme sur « Il était une fois au royaume d’Oyo »). La musique, de construction parfois complexe, reste pour autant agréable à l’oreille, et chaque instrument y tient sa place avec justesse.

Je l’ai signalé plus haut, Rémy Gauche réclame des influences telles que Scofield ou Metheny. Cela s’entend, dans son jeu, son toucher, sa façon de construire ses soli. Mais cela ne va jamais jusqu’à la parodie, le plagiat.
Il reste authentique et c’est tant mieux.

Rémy Gauche se laisse aussi aller à des ambiances plus éthérées, plus calmes comme avec « Dark Song », morceau sur lequel le saxophone ténor de Thomas Koenig prend toute sa place au côtés de la guitare, sur fond de mélopées au clavier, signées de Philippe Monge.

Je n’irai pas nécessairement plus loin dans la description de cet album, vous laissant quand même la surprise de la découverte de ce musicien de talent.

Je vous laisse avec quelques extraits vidéos, histoire de vous faire une idée de la qualité musicale et instrumentale de Rémy Gauche.
A noter que Pierre de Bethmann vient prêter son talent de pianiste sur 5 morceaux.

Guillaume.

Quand le Jazz est là…


Chaque été, Marciac, petite commune du Gers, se pare de ses atours en jazz majeur, de fin juillet à mi-août. Cette année, du 28 juillet au 15 août, le menu concocté est prometteur de jolis moments musicaux :  De Lucky Peterson et Jeff Beck, as de guitare électrique, qui ouvriront les festivités à Monty Alexander, pianiste éclectique, et Jimmy Cliff, chanteur jamaiquain joyeux et talenteux, qui clôtureront le festival, le jazz, multiforme, multicolore, sera encore bien servi cette année.

En effet, outre les habitués Wynton Marsalis, Ahmad Jamal, Ibrahim Maalouf, ou Kenny Barron trio, seront présents Didier Lockwood qui fêtera 40 ans de carrière, les chanteuses Eliane Elias, Stacey Kent, Dee Dee Bridgewater, You Sun Nah,l’accordéoniste Richard Galliano, le pianiste-percussionniste Omar Sosa, les légendes Wayne Shorter, Chick Corea, Herbie Hancock, Stanley Clarke, le tourbillonnant et brillant pianiste-chanteur Jamie Cullum, le batteur Daniel Humair… Bref, vous le constatez, le menu, encore une fois, est copieux…

Alors, si vous voulez agrémenter vos vacances de soirées jazz, Marciac et son ambiance festive, joyeuse, seront une belle escale en cette été 2014.

Vous retrouverez des albums de ces artistes à l’espace musique.

Guillaume.

Impressions festivalières


JazzInMarciac_afficheCette année encore, je me suis rendu à Marciac, qui outre le charme de cette ville de petite taille (moins de 3000 habitants), possède l’un des plus fameux festivals de Jazz en France :  Jazz In Marciac ou JIM pour les afficionados.

Cette fois encore, l’affiche proposée chaque soir réservait son lot de plaisir auditif, de découvertes musicales, de surprises, bonnes comme mauvaises. Pour ma part, j’ai pu écouter le pianiste Kenny Barron en trio, Georges Mraz (contrebasse) et Lewis Nash (batterie). Ce fut un vrai régal de sobriété, de jeu tout en respiration, d’harmonie. Georges Mraz et Lewis Nash tenaient le tempo avec brio. Ahmad Jamal, du haut de ses 83 printemps, et son quartet (avec notament le brillant Reginald Veal à la contrebasse), ne m’a pas emballé, malgré le talent évident du bonhomme et de ses musiciens. Wynton Marsalis, parrain du festival et trompettisste-compositeur-producteur, accompagné de musiciens indiens et pakistanais, nous fit partager un maginifique moment d’échange de cultures musicales. Eric Bibb,  chanteur-guitariste de blues, offrit un récital de grande qualité. Son charisme, sa voix de conteur, son jeu de guitare nous ramenant aux souorces du blues. Il est programmé cette année salle Jacques Brel, ne le manquez pas!!!!. Comme bouquet final de cette quinzaine jazzy,  les légendes du funk Fred Wesley (trombone) et Maceo Parker (saxophone ténor), anciens compagnons de route de James Brown, étaient programmés le même soir, chose rarissime. Du Rythm and Blues, de la Soul traditionnelle de Fred Wesley au Funk groovy de Maceo Parker (2H de show, 3 rappels!!), la soirée fut sublime, cuivrée…Un véritable bonheur.

Alors si Kenny Barron, Ahmad Jamal, Fred Wesley et Maceo Parker passent sur Paris ou en proche banlieue, allez les voir, vous passerez d’excellents moments.

Guillaume.

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