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Nos Samples Rendez-Vous # 39 : SWV et Michael Jackson


Deux grands classiques au programme aujourd’hui avec le King of Pop himself et son “Human nature” et les SWV et le remix de leur tube “Right here”, on y va?

Alors, bien sûr, honneur aux légendes avec Michael Jackson, qui en 1983, nous offre le mythique “Thriller” comprenant le titre “Human nature”, qui en sera le 5ème single. Et bien figurez-vous qu’au départ, ce titre écrit et composé par Steve Porcaro devait être interprété par les copains de mon compère Guillaume, à savoir le groupe Toto!!! Sauf que, le chanteur ne le trouve pas à son goût (la boulette) et du coup, ce morceau est proposé à un certain Quincy Jones, qui est en pleine production du disque de Michael. Lui, ne passe pas à côté du trésor et fait enregistrer MJ dessus et les “Why, why da na da na na da…” qui étaient un peu la cause du refus de Toto, deviendront mythiques et inoubliables pour des milliers de fans de la pop! Le titre est sublime et sera repris par de nombreux artistes comme Nas, Blackstreet ou encore SWV, dont je vais vous parler maintenant…

A peu près dix ans plus tard, le jeune groupe SWV explose aux yeux du monde entier avec leur disque “It’s about time” dont est issu le titre “Right here”, qui même si il fonctionne plutôt bien, ne connaîtra pas le même succès que son remix (une fois n’est pas coutume). Celui-ci produit par Teddy Riley, prince de la New Jack, mais aussi un formidable producteur et le trio des New Yorkaises va en profiter quand il sample Michael et remixe à merveille le -déjà bon- morceau des SWV. Ajouter à ça, la voix d’un jeune Pharrell Williams (oui oui, c’est bien lui qui donne le “S…double…U…to the V”) et vous obtenez un track magique, bien meilleur que l’original et qui, à ce jour, est sans doute, la version la plus connue du morceau.

Laurent


Richard Bona, passeur d’héritage(s)


bonaheritageC’est lors du Festival Jazz de Paris 2016, dans le joli cadre du Parc Floral de Paris-Vincennes, que j’ai découvert le nouvel album « Heritage » de Richard Bona, bassiste-chanteur camerounais, citoyen du monde (comme il se définit), qu’il présentait entouré du quintet cubain Mandokan. Pendant 90 minutes, devant un public aussi large que ravi, il a décliné ses nouvelles compositions musicales, mélange savoureux de culture africaine, de salsa cubaine et de jazz européen. « Heritage » son huitième album depuis ses débuts en solo en 1999 (« Scenes from my life »), succède au très beau « Bonafied » paru en 2013.

Avec « Heritage » le bassiste nous offre une virée en rythmes chaloupés, du Cameroun à Cuba, accompagné de Mandokan Cubano, composé de Luisito et Roberto Quintero aux percussions, Rey Alejandre au trombone, Dennis Hernandez à la trompette et du pianiste Osmany Paredes. Alternant les ambiances très dansantes et celles plus intimistes avec un égal bonheur, à l’aise dans toutes les langues, il capte d’entrée l’auditeur, par l’authenticité qui se dégage de sa musique et la profondeur de son chant. Simplicité, justesse, minimalisme sont de mise, la voix en solo ou entourée de chœurs, cet album est un écrin de douceur, un pause salutaire dans ce monde qui tourne fou. A bientôt 50 ans (il les fêtera en octobre 2017), ce musicien au CV long comme le bras (collaborations avec les jazzmen Mike Stern, Pat Metheny, Joe Zawinul, entre autres, ou les artistes français Jacques Higelin, Lulu Gainsbourg, Gérald Toto), semble atteindre une certaine maturité dans sa musique. Ses années de voyages et d’observation à travers le monde, n’y sont sans doute pas étrangères.

Ah j’allais oublié un « petit » détail…. Richard Bona s’est attaché les services d’un « jeune » producteur de 83 ans, Mister Quincy Jones himself ! Un gage supplémentaire, s’il en fallait un, pour assurer que ce disque a été ciselé par des orfèvres.

Le mélange des cultures, des sons, des langues, est un bien précieux pour l’Homme. Richard Bona, héritier et porteur de la culture africaine, citoyen du monde, nous en offre ici un joli cocktail, rafraichissant. Passeur de mots, de langages, il transmet l’idée d’un héritage culturel HUMAIN à préserver. Pour notre plus grand bonheur.

Guillaume.

 

Quincy Jones, producteur de légende(s).


QuincyJones_imageNé en 1933 à Chicago, alors sous la loi de Al Capone, Quincy Jones a démarré comme trompettiste et arrangeur auprès de Lionel Hampton (avant d’être celui de Tommy Dorsey, Sarah Vaughan, Count Basie, Ray Charles, Dinah Washington).

En 1956, il rejoint  le big band de Dizzy Gillespie, pour une tournée au Moyen-Orient et en Amérique du Sud.

En 1957, il s’installe à Paris, étudie auprès de Nadia Boulanger, avant de rencontrer Eddy Barclay,  fan de jazz américain, fondateur-directeur du label Barclay. Reparti aux Etats-Unis, il intègrera le label Mercury,  travaillera avec Frank Sinatra, Barbara Streisand ou Tony Bennett.

Tout au long de déjà riche et longue carrière, il a côtoyé, produit, arrangé les musiques et chansons des grands noms de la musique du 20ème siècle.

Homme curieux, il sait dénicher les nouveaux talents. Ainsi en 1974, lors du tournage de « Wiz », il croise le jeune Michael Jackson, avec qui il enregistrera 3 albums entre 1977 et 1987 : « Off the Wall »,  « Thriller » et son tube mondial « Beat it », enfin « Bad ».

Plus récemment, de jeunes artistes ont eu droit aux conseils et bénéficié de la collaboration artistique du Maestro : les chanteuses de jazz Nikki Yanofsky, Andréa Motis (par ailleurs trompettiste comme Mister Jones), la française Zaz (pour qui il a écrit 3 morceaux sur l’album consacré à Paris, à paraître en novembre prochain).

Le monde du cinéma (comme de la télé, où il produira de nombreux show musicaux ou non), fera aussi appel à ses talents de compositeur-arrangeur : de Sidney Lumet « Prêteur sur Gages » (1964) à Lee Daniels pour « Le Majordome » (2013) sans oublier Norman Jewison « In the Heat of the Night » (1967), ni « La couleur Pourpre » de Steven Spielberg (1985), nombreux sont ceux qui ont bénéficié des talents de Quincy Jones.

Véritable légende vivante de la musique du 20ème siècle, témoin privilégié de l’évolution musicale, il reste une référence absolue, incontournable, un producteur très demandé.

Guillaume.

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