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Piano Pianissimo

Le piano, cet instrument magique, où les doigts virevoltent sur cette multitude de touches noires et blanches, réalisent des prouesses dignes des plus grand.es gymnastes, ou par quelques notes subtiles vous envoûte… J’ai toujours été fascinée par la virtuosité des pianistes, par leur talent. Et pratiquant cet instrument depuis quelques temps maintenant, je me rends compte encore plus de la difficulté d’apprentissage, de la dextérité nécessaire, pour réussir ces envolées majestueuses ou cette caresse du clavier. Et ressentir ces émotions uniques que l’on peut avoir avec l’instrument. Quand l’instrument est un prolongement de votre être, une expression de tout ce qui se passe en vous.
Je suis toujours en admiration autant musicalement que techniquement quand je suis en concert, face à ce piano et celui ou celle qui l’accompagne. Comme avec tout instrument, une symbiose s’opère. L’instrument peut jouer le rôle principal, mais peut aussi accompagner la voix, se répondre aussi.
Alors avec cette playlist réalisée avec tous les médiathécaires, j’ai voulu rendre hommage à cet instrument, au talent de ces artistes. Que ce soit classique, jazz, pop, de nombreux styles musicaux lui font la part belle. Quelques souvenirs de pianistes reconnu.es, oublié.es…. Il y a de quoi faire profiter vos oreilles !
Bonne écoute
Carine
« Just warming up »: Comme un testament musical de Lucky Peterson.

Cet album, paru en 2019, Lucky Peterson aurait dû venir le présenter en Europe cet été sur les scènes de Festivals si la parenthèse désenchantée et mortelle du Covid-19 n’avait pas frappé aussi durement en Europe, notamment en France, Italie, Espagne, Grande-Bretagne, Allemagne. Mais, hélas, Lucky Peterson, rattrapé par la maladie dû à ses nombreux excès de bon vivant, n’aura jamais eu le temps de le faire, puisqu’ il est décédé voilà quelques semaines seulement. Lucky Peterson était un multi-instrumentiste de génie (chant, guitare, harmonica, orgue hammond, batterie) et un showman accompli depuis sa jeunesse.
Mais donc ici je vais m’attarder sur ce qui restera son ultime album : 50, »Just warming up »(50 ans, »je démarre l’échauffement »). Titre étonnant et plein d’humour qui nous dit en forme de clin d’oeil que les 50 premières années de sa carrière étaient un échauffement musical, rien que ça! Quand on connait le talent qu’avait Peterson pour improviser à partir d’une vocalise, d’une note, pour démarrer un solo, on se dit qu’effectivement le décès précoce de ce musicien laisse un trou béant dans l’histoire du blues. Parmi les 15 titres qui le composent, 10 ont été écrits ou composé par Lucky Peterson.
L’album commence par « 50 years » en référence aux années de sa carrière (il a commencé à chanter à 5 ans).
Sur Youtube la vidéo qui accompagne la présentation de l’album nous montre le chef de bande en interview nous expliquer qu’après 50 ans de carrière (qui pour lui n’étaient qu’un début) il avait encore beaucoup de choses à faire et à dire musicalement, puis en train de répéter-enregistrer entouré de ses musiciens, la séquence se terminant par un gros sourire face caméra.
L’album est comme toujours une ode à cette musique sacrée pour lui, avec laquelle il a grandi, dans laquelle il a baigné avant d’en faire sa mère nourricière et son inspiration quotidienne pendant 50 ans. Si sa voix s’en trouvé moins puissante que par le passé pas si lointain, sa technique instrumentale reste intacte quel que soit celui joué. A chaque note on sent le plaisir profond du jeu, du respect pour cette musique, et son devoir de transmettre. De perpétuer le lien, l’histoire de cette musique, de ses origines, pour ne pas en perdre traces.
Oui un disque de Lucky Peterson, comme de Buddy Guy ou du patriarche B.B.King, c’est tout cela rassemblé.
Et « Just warming up »n’échappé pas à la règle. Il offre à l’auditeur un plaisir d’écoute, des moments de purs beautés comme ces duos avec sa femme Tamara (« Dont want nobody but you », un blues-soul avec cuivres, déclaration à sa femme ; « I Will die 4 U », morceau en mode acoustique, voix-percussion-guitare) ou encore comme toujours ces morceaux gorges de groove tel « Repossess your love ». Peterson, comme ses devanciers, est un conteur, un de ces bluesman qui vous tiennent avec cette façon de raconter ses histoires. Il a tellement écouté de musiques, rencontré de pointures de la scène musicale afro-américaine des années 70 et 80 (je pense ici à Prince, James Brown, Maceo Parker entre énormément d’autres), que sa musique ici s’ en ressent, en écoutant « Clickety Click ».
Le blues l’a toujours guidé, il le prouve joliment sur « The blues is driving me », sur une rythmique reggae. « Going where my roots come from » est un blues bien comme je les aime, lourd, posé, solide. Peterson y raconte son retour aux sources, sa « rencontre » avec la musique, le blues. Sa voie était tracée. Puis s’en vient « Let the Good time party begin » avec la chanteuse Daniella Cotton et l’harmoniciste Sugar Blue (Rolling Stones, Prince, Bob Dylan, Stan Getz…). Ça groove, ca roule, c’est bon.
Enfin pour terminer l’album, il nous gratifie de ces gospels, Amazing Grace / Precious Lord, en hommage à ceux qu’il chantait le dimanche à l’église, petit, avec ses parents, puis un peu plus tard en chorale.
Je vous laisse avec 4 extraits de son album qui sonne comme son testament à cette musique qu’il a chéri toute sa vie et a fait de lui une des plus grandes figures du style blues-rythm’n’blues de ces 40 dernières années.
Sûr que Là-Haut, avec Ray Charles, Dr.John, Prince ou encore James Brown les bœufs musicaux doivent déjà voler haut!
Guillaume.
Désormais… Aznavour est en haut de l’affiche pour l’éternité.
Le légendaire chanteur français Charles Aznavour (de son vrai nom Shahnour Varinag Aznavourian) s’en est allé discrètement, en ce début octobre 2018. Le dernier monstre sacré, arpentant inlassablement les scènes du monde entier (il était encore à Tokyo quelques jours avant de revenir en France dans sa maison des alpilles, où La Grande Faucheuse est venue le chercher dans son sommeil) est donc parti. Il devait bientôt entamer une énième tournée mondiale. Le rideau ne se lèvera donc plus pour lui.
Auteur-compositeur-interprète-comédien, Charles Aznavour (1924-2018) a connu une carrière de plus de 60 ans très dense, riche en rencontres avec de grandes figures de la chanson française, (Eddy Mitchell, Claude Nougaro, Johnny Hallyday, Francis Cabrel , Jean-Jacques Goldman, mais aussi Jacques Brel , Jean Ferrat, Georges Brassens, Léo Ferré, Serge Reggiani et Serge Gainsbourg), du jazz (Count Basie, Duke Ellington, Oscar Peterson, Nancy Sinatra, Liza Minnelli ou encore Frank Sinatra-il était d’ailleurs considéré comme le « french Frank Sinatra »… par les américains), du monde classique également (voire ses duos avec Luciano Pavarotti, Andrea Bocelli. Il n’arrêtais jamais de travailler, passant d’une tournée à un enregistrement d’album, à l’écriture d’une comédie musicale, d’un livre, de chansons pour d’autres interprètes (j’en parle un peu plus bas).
Aussi loin que je me souvienne, j’ai dû entendre sa voix de crooner alors que j’avais onze-douze ans. C’était dans la voiture familiale ou à la maison. Très vite je vais aimer ce chanteur, sa voix, son phrasé inimitable, son sens du swing, qui d’ailleurs se retrouvait dans ses chansons et ses orchestrations. Il fera ses premiers pas sur scène à l’âge de 8-9 ans. Plus tard, couvé à ses débuts par la grande Edith Piaf pour qui il écrira des chansons, qui fut également la mentor de Yves Montand, il va trouver la force et le courage de se lancer dans la carrière de chanteur. En 1954, après avoir été remarqué par le directeur du Moulin Rouge, lors d’une précédente tournée au Maroc, Aznavour est embauché pour chanter au célèbre cabaret. L’année d’après il fera ses premiers pas sur la scène de l’Olympia. Le voilà désormais lancé, lui qui fut moqué à ses débuts pour sa voix chevrotante, son physique d’écorché vif. Il va pourtant s’accrocher, ne rien lâcher, convaincre les plus sceptiques, les professionnels et le public. Contrairement à nombre de ses collègues contemporains, il va comprendre l’importance de parler plusieurs langues étrangères, qui vont le rendre très populaire lors de ses tournées hors France. Chanter en italien, espagnol, japonais, anglais, russe lui permettra d’être compris par ses auditoires. La revanche est là. Hier conspué par la critique, il devient alors une vedette internationale. Le plus célèbre chanteur français à l’étranger. Preuve de sa renommée hors de France, ses chansons ont été chantées ou reprises par des gens comme Frank Sinatra, Bing Crosby, Ray Charles, Bob Dylan, Tom Jones, Petula Clark ou Nina Simone, Shirley Bassey. Excusez du peu!!!
Insatiable défenseur de la langue française, il verra l’arrivée du rap en France, comme une forme nouvelle de la poésie, qui aura son appui. Ainsi des artistes tels que Kery James sur le titre « à l’ombre du show business », plus récemment Grand Corps Malade, sur le morceau « Tu es donc j’apprends » qui figure sur l’album « 3ème Temps », auront eu le privilège d’un duo avec le maître. Kool Shen, membre du duo infernal NTM et précurseur du rap en France (avec les rivaux marseillais d’IAM), sera ainsi défendu par Aznavour en personne lors d’un débat avec des hommes politiques. Rare pour être souligné.
Chose méconnue chez lui, il écrivait donc beaucoup pour les autres. Ainsi des artistes tels que Johnny Hallyday (« retiens la nuit »), Sylvie Vartan (« la plus belle pour aller danser »), Edith Piaf bien sûr (« Plus bleu que tes yeux »), Francis Lemarque (« J’aime Paris au mois de Mai »), Eddy Mitchell (« Tu n’es pas l’ange que j’attendais »), Juliette Gréco (« Je hais les dimanches ») ou Marcel Amont (« Le mexicain »), ont tous bénéficié de la plume de Charles Aznavour.
S’il était homme de chanson, auteur de tous ses textes, il fut également un comédien, dès 1936, côtoyant des réalisateurs comme Jean-Pierre Mocky, Henri Verneuil, François Truffaut, Claude Chabrol, Pierre Granier-Deferre, Wolker Schlondörff, et comédiens tels que Danielle Darrieux, Anouk Aimée, Pierre Brasseur, Lino Ventura, Maurice Biraud, Nicole Garcia, Jacques Villeret ou encore André Dussolier… la liste est très longue! Les films? « La Guerre des Gosses » (1936), son premier, sera suivi de plusieurs films marquants dans lesquels il aura des rôles de premier choix : « Tirez sur le pianiste »(1960), « Un taxi pour Tobrouk »(1960), « Les lions sont lâchés »(1961), »La métarmorphose des cloportes » (1965), « Le Tambour »(1979), « Le fantôme du chapelier » (1982). En 2002, il jouera dans le film d’Atom Egoyan « Ararat », qui traite du génocide arménien, pour la reconnaissance-(ce qui n’est toujours pas le cas à ce jour!!!!!!) duquel Aznavour s’est inlassablement mobilisé toute sa vie. En France, la reconnaissance ne date que de 2001. La Turquie refuse toujours à ce jour de reconnaitre le martyr infligé en 1915 au peuple arménien.
Pour l’anecdote, Charles Aznavour était cousin avec Mike Connors (de son vrai nom Krékor Ohanian), acteur américain, rendu célèbre par la série « Mannix » dans les années 70’s.
A 94 ans, Charles Aznavour part en laissant une œuvre riche et foisonnante de 1200 chansons, parsemées de standards. Nul doute que Là-Haut (également titre d’un film animé ou son personnage-déjà- s’envole dans le ciel enfermé dans une cabane-), il va s’asseoir à la table qu’occupe déjà Trenet, Ferré, Brel, Brassens, Higelin, Gainsbourg, Reggiani, Barbara, Piaf, pour faire ensemble des battle de rimes. A ce petit jeu-là, Charles Aznavour, durant 65 ans de carrière, a prouvé qu’il n’était pas le dernier. Un pan de l’histoire de la chanson française se referme. Il nous restera donc ses chansons, dont je vous propose un florilège, chantées en solo ou en duo, en français, italien, russe, anglais.
Guillaume.
L’histoire d’une chanson: Eleanor Rigby
Voilà une chanson dont j’aurais pu parler dans “Nos samples rendez-vous”, mais il me semblait plus intéressant d’en faire un nouveau volet de “L’histoire d’une chanson” car c’est vraiment l’un des mythes de l’immense discographie des Beatles et elle a été reprise par un nombre d’artistes incalculable.
Qui est en réalité cette Eleanor Rigby? Ca a torturé les fans des Beatles pendant un moment et du coup, plusieurs théories ont émergées, a t-elle été réelle? Est-elle sortie tout droit de l’imagination de Paul McCartney? C’est cette dernière qui a été validée par l’intéressé après plusieurs années de débats entre les Beatlemaniacs.
C’est en 1966 que la chanson sort sur le septième album de nos quatres garçons dans le vent, mais en réalité, ça faisait un moment déjà que cette mélodie trainait dans la tête de McCartney, le premier vers aussi, cette femme qui ramasse le riz dans les églises après les mariages, cette femme, ce n’est pas encore Eleanor, au départ, Paul McCartney l’appelle Daisy Hawkins. Il insiste pendant un temps, mais ça ne lui convient pas, ça ne semble pas crédible et cette Daisy lui paraît trop jeune pour ce genre de vécu, il décide donc de la vieillir et de lui donner un autre prénom et opte pour Eleanor, l’actrice Eleanor Bron avec qui il partage l’affiche de “Help” qui lui aurait donné l’idée. Reste le nom de famille… L’histoire dit que le nom Rigby lui serait venu d’un négociant de vin de Bristol, “Rigby & Evens Ltd, Wine & Spirit Shippers”, nom et prénom avait une bonne sonorité et lui paraissait mieux adapté pour cette femme isolée, d’un certain âge et qui évoque cette solitude mélancolique, forcément Daisy, c’était un peu trop sexy pour cette situation.
A ce stade, le texte avance bien avec l’aide de Pete Shotton et John Lennon, nous est introduit un nouveau personnage, le père McKenzie, qui était au départ le père McCartney, le chanteur ne voulait pas qu’on confonde avec son véritable père, il a donc décidé de modifier le nom, mais garda la même consonance. C’est ce révérend qui officie dans l’église ou Eleanor et qui, lui aussi est affecté par la solitude, il écrit des sermons que personne n’écoute et passe ses soirées à repriser ses chaussettes. La rencontre entre ces deux personnages se fera lors du dernier couplet ou Eleanor décède et c’est le père McKenzie qui l’enterrera, oui c’est pas très gai tout ça et c’est un vrai tournant dans la carrière des Beatles, qui étaient à la base bien plus pop et plus fun que ça.
Pour coller à ce texte, ils leur fallait une mélodie qui prenne un peu aux tripes et la guitare acoustique de McCartney n’aurait pas suffi et c’est la qu’interviendra George Martin, producteur historique des Beatles, qui va y ajouter des violons et des violoncelles, en s’inspirant des musiques de films d’Alfred Hitchcock.
Le résultat est tout simplement géniale et elle inspirera de nombreux artistes, très variés, de Ray Charles à Alice Cooper, en passant par Tété ou Talib Kweli, tous les styles sont touchés et la playlist à suivre n’en est qu’une petite illustration.
Laurent
Depuis 10 ans, Claude Nougaro & Ray Charles ont rejoints le Paradise Orchestra.
Ray Charles, Claude Nougaro. 2 univers musicaux, 2 personnages, 2 carrières riches et longues. 1même amour : La musique et les mots. 10 ans déjà qu’ils ont rejoints le Paradise Orchestra.
Ces 2 grandes figurent de la musique française et du jazz, de la soul, du ryhtm and blues, s’ils ont connus des débuts difficiles, ont par la suite, construit des carrières, et laissent derrière eux des répertoires musicaux qui sont aujourd’hui des repères et contiennent des morceaux devenus des classiques : Qui n’a pas fredonné, chanté, ou joué « Armstrong« , « Toulouse« , « La pluie fait des claquettes« , « Le coq et la pendule« , « Cécile« , « Blue Rondo à la Turk » ou « Hit the road Jack« , « What’d I say« , « You are my sunshine« , « Unchained my heart » ou « Can’t stop loving you« , « Georgia ».
Claude Nougaro, fils d’un baryton de l’Opéra de Toulouse (qu’il évoque dans « Toulouse »), ce taureau gascon était un homme des mots, un défenseur amoureux acharné de la langue de Molière (écouter « Vive l ‘alexandrin »). Le jazz, qu’il a découvert à 12 ans, en écoutant Glenn Miller, Louis Armstrong, a influencé toute son oeuvre. Ray Charles, issu d’une famille pauvre, a eu une enfance perturbée par la mort de son frère, puis par sa cécité totale (à l’âge de 7 ans), apprendra très rapidement à jouer divers instruments : saxophone alto, piano, clarinette. Le blues, le gospel, la soul, vont être les bases de son répertoire musical durant toute sa carrière.
Tous les 2, dans des styles très opposés, étaient de véritables « performer » sur scène. Nougaro, sa démarche chaloupée, boxant les mots, malaxant les rimes, triturants les sonorités, vocales et vocables, de sa voix grave et reconnaissable, sur des rythmes rock, jazz, africains, sud-américains (Brésil, Argentine). Ray Charles, sa voix rauque et son déhanchement légendaire, assis devant son piano, ont généré des imitations, qui jamais n’atteinrent l’égal du « Genius ». Musicien-compositeur, il était aussi parfois interprète, il n’est qu’à écouter ses versions de « Yesterday », « Eleanor Rigby » des Beatles, et bien d’autres encore.
Ils laissent chacun derrière eux des répertoires riches, variés, emplis de pépites musicales, dans lesquel chacun / chacune d’entre nous peut piocher. Avant de partir, il avait tourné dans le film de Clint Eastwwood, consacré au pianistes de Jazz. De même, il avait par ailleurs choisi lui-même Jamie Foxx pour interpréter son personnage dans le film « Ray » (sorti en 2004, peu de temps après le décès du chanteur).
A évoquer ces 2 figures de la musique du 20ème siècle, nombreux sont les souvenirs qui me reviennent. Sans doute en sera-t-il de même pour vous.
Vous retrouverez de nombreux albums de ces 2 artistes à l’espace Musique.
Guillaume.
4 garçons… à la BBC
En 1962, 4 garçons dans le vent, venus de Liverpool, vont révolutionner le rock de l’époque, et générer l’hystérie des foules, tant en Angleterre que partout ailleurs dans le monde : Les Beatles. De 1963 à 1965, ils enregistrent de nombreuses chansons (reprises de standards américains des années 60, ainsi que quelques chansons de leur répertoire, qui pour certaines, resteront inédites), dans les studios de la BBC. Longtemps restés inconnus, ces traces musicales sont enfin publiées en 1994, dans 2 coffrets successifs (accompagnés de livrets avec photos inédites, d’anecdotes) « Live at The BBC » & « Live at the BBC, volume 2« .
J’ai pris un grand plaisir à les écouter, tant leur style est particulier, inimitable, même quand ils reprennent des standards tels que « I got a woman » de Ray Charles, ou « Too much monkey Business » et « Carol » de Chuck Berry. La reprise de « That’s all right mama » immortalisée par le « King » Elvis Presley, est ici de très belle facture.
Oui, avant de se lancer dans un pop music avant-gardiste et de qualité, les 4 de Liverpool ont repris des standards de rock, avec maestria et sans en traduire l’esprit. Outre ces reprises, il est possible d’entendre des morceaux tels « Can’t buy me love », « A hard day’s night », « I feel fine » ou « Love me do », « And I love her », « Please please me », le tout avec le grain sonore de l’époque.
Une remontée dans le temps, une cure de jouvence, un vraiment moment de plaisir. 2 coffrets, 4 cd, 130 chansons à déguster sans modération!
Guillaume.