Archives du blog
Du commercial… de qualité
Aujourd’hui je mets à nouveau ma tenue de midinette, et vais vous parler d’un jeune artiste qui n’a absolument pas besoin de mon avis pour devenir un acteur incontournable de l’industrie musicale. Charlie Puth, avec son premier album Nine track mind, est la coqueluche de ces demoiselles. Par curiosité au début, et surtout pour avoir le plaisir de le dénigrer, j’ai écouté son disque… Et puis comme souvent je n’y ai pas trouvé que des défauts, loin de là. J’ai tout de suite pensé à Bruno Mars (sans savoir qu’il était souvent comparé à cet artiste). Oui c’est un album commercial, mais cette ambiance Blue eyed soul m’a bien plu.
Ce beau gosse, sourcil strié, utilise tous les clichés qui fonctionnent dans la pop en ce moment, un peu soul, jazzy, des ballades romantiques… Mais il le fait bien : pianiste, compositeur, producteur, ce jeune prodige est reconnu mondialement par les critiques et surtout par le public, ce n’est certainement pas par hasard.
A savoir qu’il y a déjà deux tubes dans ce disque See you again, en duo avec Wiz Khalifa qui compose la musique du film Fast and Furious 7, en hommage à Paul Walker ; Et puis son duo avec Meghan Trainor dans Marvin Gaye.
Cet album dans mon casque, tout en fredonnant ces hits, je peux vaquer à mes occupations.
Michèle
Beaux… et bons
Les derniers jours de 2015 ont vu apparaître le quatrième album d’un groupe américain du Kentucky Cage the elephant, cet album paru trois ans après leur précédent s’intitule Tell me I’m pretty, il est produit par Dan Auerbach des Black Keys, mixé par Tom Elmhirst (Ayant travaillé avec Amy Winehouse, Adele ou Florence and the Machine), enregistré au Easy Eye Sound à Nashville, où la plupart des dix morceaux composant cet album ont été enregistrés en une seule prise pour retranscrire l’énergie que dégage ce groupe sur scène. Et pourtant ces 10 morceaux donnent une impression de maîtrise parfaite.
Cet album est composé de ballades délicieuses, de chansons dansantes et plaisantes et de chansons plus tristes. Composé de sonorités british, « de mélodies qui sentent bon le brouillard londonien des 60’s et 70’s ». Un album moderne éclaboussé d’un univers psychédélique et garage rock intemporel. Les sujets : la beauté des femmes, des histoires de meurtres, des problèmes de la vie, la violence conjugale…
Tout cela forme un tout équilibré, carré et précis. Il manque de toute évidence un brin de folie, un petit élément d’âme au fil des morceaux pour passer de bon disque à très bon disque. Mais Cage the elephant nous fait passer là un très bon moment. Une envie irrésistible d’appuyer sur replay à la fin des 10 morceaux pour faire durer le plaisir.
PS : pourquoi une pochette si moche ?
Michèle
Une claque pour nous réveiller
Algiers, trio d’Atlanta, nous propose leur premier album, de gospel-punk (et oui ça existe !), mais surtout un album puissant et revendicatif. Un engagement contestataire que l’on ne voit plus si souvent dans le rock.
Cet album éponyme mêle la black music et la culture blanche, donnant ainsi une énergie différente et innovante. C’est une véritable révélation. C’est un groupe qui a des choses à dire, engagé dans les luttes anticolonialistes (d’où leur nom), antiracistes, et anticapitalistes. Je suis incapable de dire du mal de cet album, ils ont mis du temps à le faire et cela se voit, il est travaillé, sûrement retravaillé et du coup maîtrisé. Chaque morceau se termine en apothéose nous coupant le souffle, l’intensité de la voix de Franklin James Fisher contribue à nous apporter beaucoup d’émotion. Ce disque a une énergie implacable, qui ne peut nous laisser insensible.
Une claque qui ne peut que nous faire du bien…
Michèle
Une rock’n’roll honnêteté
Voici un jeune groupe américain de Philadelphie The Districts, avec leur 2ème album A flourish and a spoil.
Un album agréable, sans prétention. on y retrouve le rock des années 90. C’est une pop-rock, puissante, audacieuse, plein d’enthousiasme. Nous n’avons pas affaire là à un groupe de jeunes beaux gosses. Non, plutôt à un groupe de rock au son garage, un rock brut avec une fougue et une rage typiques des jeunes de 20 ans.
Le chanteur Rob Grote a une voix plutôt éraillée, puissante, les guitares sont saturées juste à point.
Honnêtement, j’ai été étonnée par leur énergie et leur impossible maturité. Allez c’est un nom The Districts à retenir.
Michèle
Toujours aussi incontournables…
Allez on continue dans le succès. Ce second album Smoke + Mirrors d’Imagine Dragons, va rencontrer le même écho que le premier. On les attendait au tournant, mais ils ont enchaîné la réalisation de ce deuxième opus après les concerts, et c’est donc le même univers, les mêmes ingrédients, du commercial oui mais pas que…, du bon parfois du très bon.
Cet album ne m’a pas déçue, il est simplement un peu trop prévisible. Je reconnais à Dan Reynolds sa performance vocale, les riffs puissants très souvent bien placés. Ce cd est vraiment la suite logique, si on a apprécié le premier, on aime forcément le deuxième.
Une alternance de très bons morceaux, d’autres moins bons mais qui nous font tout de même dodeliner de la tête. Ils sont quand même bien énervants, ils sont efficaces, j’aime bien leur rock hargneux, mais aussi leurs ballades légères. Bon je vous le dis, rien d’étonnant dans leur disque. Mais sinon… bien… bien, très bien…
Michèle
Le dernier Train est arrivé
Le mois de septembre 2014 a vu arriver le 7ème album du groupe de San Francisco Train, en même temps que le dernier de Maroon V, ces deux groupes étant à l’évidence très similaires. Train a un peu plus de bouteille puisque ça fait 20 ans que ce groupe nous sert des tubes dans les charts. Pour Bulletproof picasso, Train continue sur sa lancée.
Alors non, rien d’original, pas de surprise, mais de la pop rock douce et mélodique, le chanteur Patrick Monahan a toujours sa voix charmeuse et séduisante, le tout aboutit à un joli résultat.
Aucune autre ambition que de nous faire passer un bon moment et de nous laisser des airs entraînants dans nos têtes.
Allez ça fait du bien ça aussi…
Michèle
Des tueurs qui ne font même pas peur…
Après une pause de 3 ans le groupe Killers sort ce nouvel album Battle born.
Ils quittent le rock énergique de leurs débuts pour aller vers une pop (allez je n’irai pas jusqu’à dire soupe, mais on en est pas très loin). C’est une pop très efficace certes, l’album s’écoute d’une traite et justement c’est là que le bât blesse, aucun morceau ne sort véritablement du lot, tout est un peu trop lisse, trop gentil.
On a du mal à se dire que c’est le même groupe qui a écrit When you were young.
On retrouve dans cet album les échos de Cock Robin, Kate Bush, David Bowie. Je pense qu’il sera un succès commercial, mais sera-t-il une référence musicale, j’en doute.
Les trois morceaux que je préfère : Deadlines and Commitments, Miss Atomic Bomb et Runaways, le plus connu pour l’instant.
Michèle
Le label Sun
Une énième reprise de tubes, quel intérêt ? me direz-vous. Oui Chris Isaak s’est fait plaisir en rendant cet hommage aux studios d’enregistrements Sun. Il n’a jamais caché son attachements aux artistes et aux chansons des années 50′ et 60′ et cela ce sent toujours. On croirait entendre chanter Elvis Presley, Johnny cash, Carl Perkins sans que cela devienne caricatural.
L’intérêt ? et bien cet album nous permet de redécouvrir ces tubes mythiques à travers la voix chaude de Chris Isaak et rien n’empêche d’ écouter ou de réécouter les originaux si on en a envie. Le label Sun a été créé en 1950 à Memphis par Sam Phillips. Il sera à l’origine d’un grand nombre de tubes et de découvertes d’artistes : Elvis presley, Howlin’Wolf, Johnny Cash, Jerry Lee Lewis. En 1969 Sam Phillips a vendu le label à Shelby Singleton.
Françoise
Tom Waits rugit encore
Sept ans après Real Gone, j’ avais presque oublié la voix rugissante de Tom Waits.
Le premier titre de l’album Chicago me laisse perplexe, la voix est tellement présente qu’elle gomme tout le reste, j’en garde une sensation de malaise… Je n’ai pas envie d’aller plus loin. Mais je continue mon écoute du disque. Vers Back in the round je réalise enfin que cette sensation a disparu. A partir de là je retrouve l’alchimie à la Tom Waits : une pincée de blues, de rock, de ballade. Bref un bon disque, un petit bémol pourtant : la jaquette du cd qui n’est pas terrible.
Françoise
Van Halen, Locomotive sur le retour !
2012 marque le grand retour du groupe américain Van Halen, qui plus est avec le chanteur original, David Lee Roth.
Le nouvel album A Different Kind of Truth est marqué du sceau de l’énergie, du plaisir retrouvé entre le ténébreux mais virevoltant guitariste Eddie Van Halen, et le fantasque vocaliste David Lee Roth. Preuve en est qu’ils ont coécrit l’intégralité de l’album. Oublié l’intérim de Sammy Hagar derrière le micro. La nouveauté est la présence de Wolfgang Van Halen (fils d’Eddie) à la basse. Alex Van Halen tient toujours les baguettes.
Oui, au cours des 13 titres qui jalonnent ce disque des retrouvailles, de la réconciliation autant humaine qu’artistique, marqué par un son toujours aussi énorme, David a retrouvé ce grain de voix original, cet humour qui sont sa marque, et Eddie nous gratifie de belles envolées de guitares.
La locomotive Van Halen vous assomme d’entrée avec un Tattoo musclé, et vous tient, tout au long du parcours. Une vraie réussite. Un beau come-back.
Guillaume.