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Un ferrailleur au cœur tendre
Je l’ai découvert comme tout le monde l’été 2016 avec son fameux tube Human, voilà t’y pas que Rag’n’Bone Man nous révèle enfin son très attendu album du même nom.
Ce grand barbu britannique de 32 ans (de son vrai nom Rory Graham) me donne des frissons. Une énorme voix, rocailleuse, singulière et envoûtante. Il nous propose une soul vibrante. Ce n’est pas pour rien qu’il est considéré comme la révélation de l’année.
Même si parfois certains morceaux de son album tombent dans la facilité, d’autres sont véritablement incroyables. 19 morceaux, et oui vous en avez pour votre argent. Human bien sûr, mais aussi Skin, chanson d’amour puissante où sa voix est accompagnée de chœur, Ego morceau funky, mélange de hip-hop et de trompettes, Grace qui donne des frissons, Wolves avec ses vocalises et percussions bondissantes, et un très grand bravo à Die Easy, morceau a cappella, où il se met à nu, sans artifices, sans fioritures.
Un album alliant douceur et force. Vous avez là un vocaliste exceptionnel. Venu du hip-hop, élevé à la soul, au blues et au reggae, je vous présente là une belle personne. Sa voix puissante hurle sa fragilité et son humanité.
Un colosse au cœur d’argile.
Michèle.
Quel talent !
David Gilmour, l’ancien Pink Floyd, nous a concocté cette rentrée un album qui lui ressemble. Après 9 ans d’attente, voici son 4ème album solo Rattle that lock.
On a beaucoup parlé de ce cd, car le morceau portant le titre de l’album était très attendu, en effet les premières notes servent de jingle à la SNCF (ces quelques notes très irritantes quand on attend un train qui n’arrive pas), et bien ces notes ont inspiré notre papy Gilmour, et il en a fait, ma foi, un morceau des plus agréables, qui accroche nos oreilles pour nous faire bouger la tête. Je n’entendrai plus ces notes de la même façon.
Mais bon outre ce titre, l’album est égal à lui-même : des mélodies délicates, des soli de guitares magnifiques, des arrangements soignés, sa voix bien que vieillie est toujours aussi émouvante. Son album est un voyage d’une journée qui débute sur le quai d’une gare. Un album avec des sujets plus personnels (les textes sont d’ailleurs écrits en collaboration avec sa femme Polly Samson). Un album qui se laisse écouter avec plaisir, dans lequel on peut apprécier la maestria, la justesse, bref le talent de ce grand guitariste.
Un +++ à A Boat lies waiting, hommage à Richard Wright décédé en 2008, un +++ aussi à The girl in the yellow dress, teinté jazzy, très étonnant qui lui convient plutôt bien.
Michèle
Toujours au Top !
Drones, le 7ème album de Muse parut en juin, nous rappelle le son du début de ce groupe rock avant tout. Je le trouve meilleur que les deux précédents. La thématique reste la même, ce n’est pas là que réside le changement : la théorie du complot, une vision noire du monde, la domination de l’homme, la menace d’apocalypse, on y retrouve tout ça dans ce cd.
Mais on y retrouve un rock nerveux, agressif, plus électrique qu’électronique, des solos de guitare qui sont de véritables moments de bonheur. Le producteur d’ACDC y est pour quelque chose, c’est certain. C’est du Muse de toute façon, les Inrocks ne les aiment toujours pas d’ailleurs. Les fans je pense aimeront, et les amateurs des débuts de ce groupe, comme moi, aussi.
Un bel album, accompagné d’un DVD. Mes morceaux préférés : Dead inside, Reapers, et The handler.
Michèle
The Third
Les deux soeurs et le frère, Kitty Daisy & Lewis, nous présentent là leur 3ème album The Third. Comme pour les précédents, ils nous proposent de nous replonger dans le rock des années 50. Le disque est entièrement enregistré sur bande analogique.
Ces 3 anglais sont multi-instrumentistes et sont passionnés de blues, de rock’n’roll, country, swing et soul. Comme pour les deux autres albums, on peut souligner la présence du grand trompettiste jamaïcain Eddie Thornton.
Cet album est une réussite, d’une grande qualité sonore, propre, clair et net. Mais voilà parfois, moi, les bons élèves, ça m’énerve un peu… Mais bon, cet album est efficace dès les premières notes vous avez le pied qui commence à marquer le rythme. Il nous donne c’est évident une forte envie de bouger, ne cherchons pas plus loin…
Michèle
Le Flamand Rose replie ses ailes.
« Voilà, c’est fini »! ont donc déclaré David Gilmour et Nick Mason, derniers rescapés du grand Flamand Rose, à la sortie de le l’ultime album « Endless river« , en novembre 2014. 47 ans après « The Piper at the gates of dawn » qui les révéla, 20 ans après « Division Bell« , dernier album studio sorti en 1994, »Endless river », marque donc la fin d’un groupe apparu au tournant des années 70, qui aura influencé des groupes tels Barclay James Harvest, Yes, Genesis, dans la période 70-80, ou les canadiens de Saga et les anglais de Marillion dans les années 80-90, contribuant à populariser une musique constituée de longs morceaux, aux accents très « spatiaux », ou claviers et guitares se taillaient la part du Lion.
Constitué à l’origine de Syd Barrett (chant), Nick Mason (batterie), Richard Wright (claviers), Roger Waters (basse) et David Gilmour (guitares), le Flamand Rose va développer un style musical, un son, immuédiatement reconnaissables. Des albums tels « Ummagumma », « Atom Mother Eath », « The Wall » (qui n’a pas vu le film tiré de l’album, sorti en 1982..), « Dark Side of the Moon » ou « Animals » sont autant de chefs d’œuvres composés par ce quintet.
Depuis 1994 et « Division Bell« , le Flamand s’était fait discret… plus de son, juste des live enregistrés et des dvd de ses concerts gigantesques et spectaculaires (voir ceux enregistrés à Pompeï et à Venise, entre autres ) pour entretenir la flamme.
Nick Mason et David Gilmour, dépositaires du Flamand Rose, ont donc composé « Endless river » comme un dernier chapitre musical, un dernier salut, une ultime invitation à nous promener dans leur univers sonore si riche et inventif, si compliqué aussi parfois, sans oublier d’y inclure des plages enregistrées avec Richard Wright aux claviers. Le résultat, vous demandez-vous?. Un bel opus nourri de 18 morceaux, certains très courts, qui revient aux fondamentaux identitaires du groupe. Musique aérée, inventive, la guitare inspirée de David Gilmour, avec des clins d’oeils au passé. Un dernier chapitre bien écrit, pour clore le parcours de ce Flamand Rose qui donc replie définitivement ses ailes.
A savourer.
Vous retrouverez nombreux de leurs albums à l’espace musique de la médiathèque.
Guillaume.
Ebony Bones : entre admiration et déception
Voici le second album d’Ebony Bones, jeune chanteuse-compositrice britannique. L’album est très court, une quarantaine de minute. Comme dans son premier CD, on remarque la présence marquée des percussions. Le premier titre, nous met tout de suite dans une ambiance mystérieuse et intrigante. Je pense que c’est un album à écouter dans son ensemble, car il est pensé comme une seule œuvre. Il plaira aux amateurs de musique électronique par son originalité. C’est un album qui sort de l’ordinaire et qui ne laisse pas indifférent.
Elle participa récemment au festival des Aventuriers et je suis allée la voir à ce moment là. Si l’album Behold, a pale horse, m’a subjugué, j’ai un avis plus mitigé sur sa performance lors du concert donné à Fontenay le 19 décembre 2013.
Le concert d’Ebony Bones a été très court. Il y avait une mise en scène intéressante. Sur scène, elle et ses musiciens étaient en blanc, ses deux choristes avaient des masques de chevaux. C’était un concert plein d’énergie. Cependant, il y avait peu de monde dans la salle, ce qui je pense, a joué sur la durée du concert. Si le CD est tout en finesse, le concert est beaucoup plus dans l’énergie et dans le show. Je n’ai pas retrouvé l’émotion que l’album m’a apportée.
Alice
Une voix qui peut s’imposer…
Pas besoin de faire de la pub pour cette chanteuse, les critiques sont unanimes, je ne fais qu’amener ma petite voix aux éloges dithyrambiques des médias.
L’album Together alone d‘Alex Hepburn, chanteuse londonienne d’origine écossaise, est paru en France en avril.
Je l’ai découverte lors de son passage à Taratata (mais qu’allons nous devenir sans Taratata… !!!). Elle m’a tout de suite donné des frissons. Alex Hepburn c’est une voix et quelle voix !!! Une voix puissante, rauque, cassée, éraillée.
Elle est comparée à un tas de chanteuses : Adèle, Amy Winehouse , Janis Joplin à mon avis la meilleure comparaison c’est avec Rod Stewart, car j’y retrouve ses intonations et aussi son énergie.
Je ne suis pas inquiète pour sa carrière, car le public l’a déjà adoptée. En espérant que pour les albums suivants, elle ne tombe pas dans la facilité et la variété. Je pense qu’elle et sa voix peuvent se faire une véritable place dans la famille du ROCK.
Michèle
C’est le moment de se faire vacciner…
Si vous aimez le rock anglais, si vous aimez les groupes comme Libertines, si vous aimez des riffs de guitares énergiques, si vous aimez un son entraînant et des mélodies entêtantes, vous aimerez le second album de The Vaccines.
Entre énergie punk et mélodies rock, ce deuxième opus est plutôt réussit. Certains morceaux comme Weirdo et Aftershave Ocean me semblent sans grand intérêt. Par contre No Hope, Teenage Icon, Bad Mood m’ont tout de suite emballée.
Allez je vous le conseille pour passer un bon moment musical.
Michèle