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Shuffle, là haut sur la colline…
Au pays des rillettes et de la course auto-moto (24 heures… et grands prix moto), il existe aussi … une quintette de hard-rock… dénommé Shuffle. Ce combo manceau nous offre un vent de fraicheur et une énergie puissante puisée aux sources de leurs groupes favoris tels que Porcupine Tree, Rage Against the Machine, Deftones. Sans oublier quelques références à des groupes de métal. Ca annonce donc un éventail musical, varié et riche. Leur premier album « Upon the hill« , (tiens ça me rappelle les paroles d’une chanson de Maxime Le Forestier.. non je dois rêver! 🙂 ), paru en 2015, composé de 10 titres démontre toute la capacité créatrice de ce jeune groupe. Une voix superbe et maitrisée, des guitares mélodiques et incisives, une partie rythmique sans faille!
Tout au long de l’album, les compositions proposés sont de très haute qualité et le chanteur tient plus que sa place au milieu de ce groupe! Je les avais découvert à Fontenay-sous Bois lors d’un tremplin rock il y a quelques mois. Une belle et vraie révélation musicale, qui me fait dire que le courant pop-rock français tient en Shuffle un ambassadeur de qualité.
A découvrir sans tarder, si le groupe passe près de chez vous.
Guillaume.
Le Crépuscule de Marillion
Pas facile d’arriver à l’âge christique (33 ans d’existence, depuis 1983!) pour le groupe anglais Marillion!
Je les avais découvert à la sortie de « Script for a Jester’s tear », leur premier album, dont la pochette sublime, annonçait un univers très particulier. Le chanteur Fish à la voix cristalline (et au look grimé n’étant pas sans rappeller Peter Gabriel ou même David Bowie époque Aladdin Sane), emmenant dans son sillage un groupe de rock progressif, qui bien que fortement marqué par les influences de Genesis (époque Peter Gabriel donc), Barclay James Harvest, ou même Pink Floyd, avait réussi à poser les bases d’une musique subtile, inventive, mélodique, un son unique! Ce que confirmeront les albums « Fugazi » et « Misplaced childhood », parus en 1984 et 1985.
Des pochettes d’albums très réussies, mettant en scène successivement un bouffon (« Script for a Jester’s tears », « Fugazi »), un enfant (« Misplaced Childhood »), enfin Torch, qui représente un écrivain raté et alcoolique sur l’album »Clutching at Straws ». Ce dernier sera la dernière participation de Fish avec Marillion. Les années avec Fish seront marqués par les tubes « Marquet Square Heroes », « Assassing », « Kayleigh », « Lavender » ou encore « Heart of Lothian ».
En 1990, c’est Steve Hogarth , qui prendra le micro de Marillion, pour ne plus le lâcher jusqu’à aujourd’hui. Voix puissante, plus pop que celle de Fish, il va écrire quelques belles pages vocales dans les années qui suivent (écoutez donc « Hooks in you », « The uninvited guest », « Easter », « The great escape », « alone again in the lap of luxury »). Répertoire plus pop-rock, présence des synthés, guitares électriques en avant et très mélodieuses, le groupe se construit un univers sans rapport avec sa première époque. Durant cette période débutée avec l’album « Seasons End », le groupe a produit 13 albums, assez inégaux en qualité. Le seul à mes yeux qui surnage en qualité eest »Brave » paru en 1994, ainsi que l’acoustique « Less is more », qui donne une couleur inhabituelle au répertoire de Marillion.
Alors, qu’en est-il donc, de FEAR (F… Em and Run), leur 18ème et nouvel album? moi qui ne les écoutait plus depuis « Somewhere else » (2007), j’étais donc curieux de l’écouter. Le moins que je puisse en dire est qu’il est décevant, tristement décevant !!! Au cours des 17 (!) morceaux qui jalonnent l’album, jamais la magie opérante des deux époques précitées n’apparaît! Hormis trois titres isolés, le très joli « Leaving in fear », « White paper », et le final « Tomorrow’s new country », les compositions sont d’une platitude affligeante, sur lesquels la voix hier superbe de Hogarth, peine à faire illusion hélas ! Le reste est constitué de 3 parties décomposées : « Eldorado » décliné en 5 suites, « The Leavers » qui contient aussi sa déclinaison en 5 actes, et « New Kings », en 4 paragraphes musicaux. Novateur à ses débuts, précurseur de l’internet participatif pour leur album « This Strange engine » en 1997, il est évident que ce groupe à perdu la formule magique, son inventivité, pour se perdre dans un pop sans saveur, sans caractère !!
Le crépuscule de ce groupe, s’il n’est pas déjà atteint, n’est plus très loin!
Si vous voulez vous (re) plonger dans l’univers musical de ce groupe je vous recommande la compilation « Singles 82-88 », forte de 3 cd, qui retrace toute la période faste avec Fish. Le « Best of Both Worlds », paru en 1997, permet de comparer les 2 époques, les deux styles vocaux.
Guillaume.
Snarky Puppy, Fanfare qui jazze en mode fusion.
Snarky Puppy, ce nom ne vous dit peut-être rien… en tous cas, moi je ne connaissais pas ce groupe composé de 13 musiciens, basé à Brooklyn, mais qui vit le jour au Texas en 2004, jusqu’à ce que j’écoute « Sylva« , leur nouvel album, fait de jazz coloré, métissé.
Au sein de cet ensemble se côtoient guitares, cuivres, pianos, cordes, percussions, le tout nous emmenant dans un univers sonore des plus ouverts, puisqu’aussi bien le rock, le jazz fusion, le rock progressif, la funk. « Sylva« , leur récent album dont la pochette colorée à souhait (comme leur musique), rappelle la … forêt, est l’illustration parfaite de ce mélange des genres. Il a été enregistré en compagnie de l’ensemble hollandais du Metropole Orkest, qui fut fondé en 1945, et a collaboré avec les plus grands noms du jazz, de Ella Fitzgerald à Gregory Porter en passant par Al Jarreau, John Scofield.
Si seulement 6 morceaux sont proposés à nos oreilles, ce qui peut paraître peu, Snarky Puppy en nous offrant deux longues plages, « The Curtain » qui dure 15 minutes, ainsi que « The Clearing », qui nous emmène en voyage pendant près de 20 minutes. Mais dès « Sintra » qui ouvre l’album, l’auditeur entre sans difficultés dans cette forêt sonore et musicale, qui résonne comme une ode à la richesse de la diversité, celle des sons, des cultures, des continents, pour ne faire qu’un et définir une musique colorée, variée. Chaque titre est un chemin, plus ou moins long à fréquenter, qui réserve sa dose de surprises rythmiques, de références à des cultures, le tout avec talent et subtilité. L’auditeur est amené à s’imaginer des paysages , décors, ambiances, au gré des morceaux joués par les Snarky Puppy.
« Sylva », 9ème album de Snarky Puppy, est une belle réussite. A signaler la présence d’un dvd.
Bonne nouvelle, le groupe publiera son prochain album dès cette année 2016, sous le titre de « Family Dinner, volume 2 » (le premier volume est paru en 2013)!
C’est un vrai plaisir de les écouter. J’ai hâte désormais de les voir sur scène, où leur musique doit donner toute sa mesure.
Guillaume.
Rush, anges canadiens toujours à l’heure… musicale.
Depuis 1968, année marquée d’un printemps révolutionnaire en France et un peu partout ailleurs, les Canadiens du trio rock Rush, nous envoient régulièrement des nouvelles de leurs tribulations musicales.
45 ans après leurs débuts, Geddy Lee (claviers, basse, chant), Alex Lifeson (guitare), Neil Peart (batterie, chant), ne renoncent pas, s’attelant à la tâche tels de méticuleux bûcherons (si ça existe !!!! Ah mais !!! ), et nous offrant régulièrement des perles de créativité musicale. La dernière livraison du trio « Clockwork angels tour« , un live qui témoigne de la tournée triomphale qui suivit la sortie de « Clockwork Angels » (2012), en est le signe parfait.
Le trio canadien est en forme, grande même. Durant 3 cd (29 titres au menu !!) ils nous délivrent un panel large de vieux et nouveaux morceaux, avec une énergie peu commune et qu’enviraient sans doute nombre de leurs homologues de leur génération (écoutez le solo de batterie de Neil Peart sur « Where’s my thing »). Vraiment, l’auditeur ne s’ennuie pas, les titres défilant comme des perles ciselées et ne prenant pas ombrage du temps. Je pense ici à « The Big Money, »Analog Kid », « Caravan », au superbe « The Anarchist », entre autres…
A les écouter, je me dis que nombre d’artistes, musiciens, « chanteurs » sévissant aujourd’hui sur nos ondes et écrans, vendus comme des savonnettes, devraient prendre de la graine de ces trois lascars, qui comme des Peter Gabriel, David Bowie, ou Bryan Ferry, vieillisent avec un bonheur ravissant l’auditeur.
Merci messieurs de ce joli moment.
Guillaume.