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007, Craig s’en va, un nouveau chapitre va s’écrire.
Publié par Guillaume

Dans l’histoire de la saga de l’agent secret britannique le plus célèbre au monde depuis bientôt 60 ans, inspirée je le rappelle des romans d’espionnage de l’auteur anglais Ian Fleming (qui fut aussi journaliste et officier du renseignement naval militaire britannique), le chapitre Daniel Craig (dernier à droite sur la photo ci-dessus) va se refermer avec le dernier épisode tourné avec cet acteur dans le rôle de James Bond, agent 007, dans le film « No time to die » sorti tout récemment (j’y reviens d’ailleurs en fin d’article).

En effet, après 15 ans passés à endosser ce célèbre costume, d’abord dans « Casino Royale »(2006), titré ainsi en référence au film de 1967 réalisé John Huston avec au casting David Niven, Ursula Andress, Woody Allen, Orson Welles, Péter Sellers, qui narre les aventures de James Bond retiré du monde dans son château, après « Quantum of Solace » (2008), « Skyfall » (2012), »Spectre » (2015), « No time to die » (2021) est donc le dernier film de la série 007 dans lequel l’acteur incarne le célèbre agent secret britannique. En effet il a décidé de remiser le costume au placard des souvenirs de tournages, de rendre la fameuse Aston Martin à son garage, pour passer à autre chose. Lorsqu’il fut nommé en 2006, si certains professionnels comme fans absolus de 007 étaient sceptiques quant à son aptitude pour succéder à Pierce Brosnan dans le rôle de James Bond, il a très vite convaincu tout le monde, relancé la série, par son jeu dynamique, lié à un flegme tout britannique, son physique surentrainé lui permettant de réaliser parfois des cascades. La franchise James Bond ne s’est jamais aussi bien porté depuis qu’il a repris le rôle. Donc autant dire que celui ou celle (car oui, il est possible que dans le prochain épisode, ce soit bel et bien une femme qui tienne le rôle tant envié !, ce qui serait une première dans l’histoire de la saga), qui lui succèdera, portera une lourde responsabilité. Car vous le savez, jusqu’ici, seuls six acteurs, tous britanniques, ont incarnés James Bond : Georges Lazenby (ci-dessous, dans « Au service secret de sa Majesté », 1969), Sean Connery, Roger Moore, Timothy Dalton, Pierce Brosnan et donc Daniel Craig.

Personnellement, j’ai découvert James Bond sous les traits de Roger Moore (Le Saint, Amicalement vôtre) dans les années 80, à la télévision lors de diffusion des films ou au cinéma. J’avais donc pu observer es prestations dans « Vivre et laisser mourir » (1973) avec Jane Seymour, puis aux côtés de Christopher Lee, Maud Adams, Britt Ekland dans « L’Homme au pistolet d’or » (1974), Barbara Bach, Curd Jurgens, Richard Kiel « Requin » dans « L’espion qui m’aimait » (1977), Michael Lonsdale, Richard Kiel »Requin », Lois Chiles Goodhead dans « Moonraker » (1979), ou encore Grace Jones, Christopher Walken, Patrick MacNee (connu pour sa participation à la série télévisée « Chapeau melon et bottes de cuir ») dans l’épisode titré « Dangereusement vôtre » (1985), m’ont marqué. Dans « Rien que pour vos yeux », en 1981, il a pour partenaire une jeune comédienne, Carole Bouquet. J’avais aussi beaucoup aimé « Octopussy »,(1983) avec Louis Jourdan, Steven Berkoff, Vijay Armitraj (ex-tennisman de très haut niveau époque Mac Enroe-Borg).
Puis grâce à mon père j’ai découvert les premiers James Bond, ceux incarnés par Sean Connery (ci-dessus). Quel régal. Présence, flegme, détachement, jeu juste et des films, qui s’ils ont vieilli aujourd’hui, n’en conservent pas moins un charme évident. Outre celui cité en début d’article, je peux évoquer « Bons baisers de Russie » (1963), avec Robert Shaw (« Jaws,1975, Steven Spielberg), « Goldfinger »(1964) avec Gert Fröbe (Paris Brûle t-il », « Le salaire de la peur »…), Desmond Llewelyn alias « Q » (qui d’ailleurs sera de toute la saga jusqu’à « World is not enough » (1999), Harold Sakata, « Opération Tonnerre » avec Adolfo Celli, Claudine Auger (1965). Tous de très bonne facture. Plus tard il reviendra en 1983, dans « Jamais plus Jamais » (affiche ci-dessous), où il se confronte à Klaus Maria Brandauer et sa partenaire féminine Kim Basinger. Il affrontera Barbara Carrera. La musique du film sera signée de Michel Legrand.
Puis vient la période incarnée par Timothy Dalton, avec des films sans grand intérêt. D’abord, en 1987, « The living daylight » (« Tuer n’est pas jouer »), puis deux ans après, en 1989, « Licence to kill », avec Carey Lowell, Robert Davi, ou encore le jeune Benicio Del Toro, et toujours Desmond Lewelyn, bien sûr, dans le rôle de « Q ». Dalton est trop limité dans son jeu, celui-ci se réduisant à des jeux de regards, de sourires entendus, bref là comédie n’avait que peu de place. Dur pour lui qui possède une formation d’art dramatique théâtral. Les deux épisodes ne seront pas des succès commerciaux escomptés.
Ensuite c’est l’acteur Pierce Brosnan , vu notamment dans « Mrs. Doubtfire en 1993, avec Robin Williams et Sally Field, ou encore dans « The Ghostwriter »qui date de 2010, avec Eli Wallach, Ewan Mac Gregor, James Belushi, Kim Cattrall, qui va endosser le costume du célèbre agent secret. Avec lui et son style gravure de mode au sourire ultra-bright, coiffure toujours nickel, le sens de la comédie reviendra dans le jeu. Nous le verrons d’abord dans « Golden eye » (1995), où il fait face à Sean Bean. Ce film voit aussi pour la première fois apparaître « M » sous le traits de Judi Dench. Elle sera présente dans les deux films suivants World is not enough » (1999)et « Meurs un autre jour » (2002) .Enfin il faut savoir que c’est le premier James Bond tourné après la chute de l’URSS et la fin de la guerre froide. Un très bon cru.
Les scènes de Pierce Brosnan face à Sophie Marceau dans « World is not enough » (« Le Monde ne suffit pas »), sorti en 1999, prouvent que ce duo (Sophie Marceau incarne la méchante Elektra King) fonctionne très bien. Son sens de la comédie, de la répartie, alliés à cet humour so british, cet air détaché qu’il donne à son personnage le rendent très sympathique aux yeux du public. Loin de l’image dure et froide des agents secrets. Ce film sera d’ailleurs un vrai gros succès international pour la franchise, avec Brosnan dans le costume de 007.
Nous aurons droit en 2002 à un très spectaculaire « Meurs un autre jour »(Die another day »). Ce film vient célébrer les 40 ans d’existence de la série James Bond. Il sera truffé de références au premier de la série » James Bond contre Dr. No ». Les scènes censées se passer à la frontière de la Corée, d’où il s’échappe en char, les scènes d’escrimes, la scène finale avec l’avion en feu qui se désintègre (curieusement l’épisode 9 de « Star Wars » possède ce même genre de scène), feront de ce film un des meilleurs de la saga. Le tout sur un rythme incroyable.
En 2006, Daniel Craig prendra le relais jusqu’à aujourd’hui, avec le succès que l’on sait. « No time To Die », réalisé par Cary Joji Fukunaga, qui clôt donc sa participation à la saga 007, nous montre Craig, retiré des affaires, passé du côté de la CIA, mais rappelé par le MI6, pour résoudre une affaire suite au vol d’arme bactériologique mortelle. On y retrouve aussi Léa Seydoux, témoin de la mort de sa mère, puis plus tard, confrontée à son tueur. On découvre Craig en père de famille, tourmenté, tiraillé, loin du personnage parfois froid, lisse qu’il pouvait incarner au début et qu’il s’est évertué à rendre plus humain au fil des films.
Les cascades, courses poursuites sont réglées superbement. La séquence d’ouverture est époustouflante. Surtout ce film nous présente la personne (je garde le mystère, vous découvrirez son identité par vous-mêmes en allant voir le film) qui va succéder à Daniel Craig pour incarner 007, ce qui d’ailleurs amène des scènes assez cocaces. Le casting est brillant, avec Ralph Tiennes (M), Rami Malek (Safin), que l’on avait découvert sous les traits de Freddie Mercury dans « Bohemian Rhapsody », rôle pour lequel il fut oscarisé, Naomie Harris (Miss Moneypenny), Anna de Armas (Paloma), Lashana Lynch (Nomi), Ben Whishaw (Q). Les lieux de tournage sont encore une fois très variés, allant de l’Italie à Cuba en passant par le Japon, le Danemark. Voir ce dernier volet vaut le coup, assurément.
Seul bémol, la musique de Hans Zimmer, et la chanson d’ouverture, qui ne restera pas dans les annales. A propos de musiques, si donc vous connaissez évidement le thème principal composé par John Barry, vous aurez sans doute noté ces dernières années que chaque film de la saga est accompagné d’une chanson-titre interprétée par un ou une artiste. Ainsi il eu récemment Adèle pour « Skyfall » en 2012, Sam Smith pour « Writing’s on the wall » tiré de la BO de « Spectre » en 2015, mais il y a eu également au générique de la saga des artistes telles que Shirley Bassey avec « Diamonds are forever » pour le film du même titre en 1971, Tina Turner en 1995, pour « Golden eye », le groupe A-HA en 1987 pour « Living Daylight », Duran Duran avec « A view to a kill » pour le film de 1985 « Dangereusement vôtre », et donc pour le tout récent « No time to die » c’est la chanteuse Billie Eilish qui s’y colle avec « No time to die ».
Je vous laisse avec quelques bandes annonces des différents films de la saga 007. Cela rappellera sans doute des souvenirs à nombre d’entre vous.
Guillaume.
Publié dans Chroniques
Étiquettes : A-HA, Adèle, Angleterre, Carole Bouquet, cinéma, Daniel Craig, George Lazenby, Halle Berry, James Bond 007, John Barry, JOhn Huston, Michel Legrand, Musique de film, Orson Welles, Pierce Brosnan, Roger Moore, Sam Smith, Sean Connery, Shirley Bassey, Timothy Dalton
Happy 50’s birthday To the Persuaders.
Publié par Guillaume

1971 est une année à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire des séries télévisées. En effet, l’une d’elles, d’origine anglaise intitulée « The Persuaders« , regroupant deux acteurs aux personnalités opposées, à savoir l’anglais Roger Moore, et l’américain Tony Curtis, va débarquer sur les écrans de télévisions anglais d’abord, puis français sous le nom de « Amicalement vôtre« . Le premier épisode sera diffusé à la télévision anglaise le 17 septembre 1971, le dernier le 25 février 1972, soit seulement 24 épisodes. Une vie télévisuelle courte pour une série qui va devenir pourtant culte. A la télévision française le premier épisode sera diffusé le 3 octobre 1972. Le public adhèrera immédiatement à ces deux héros dont les aventures deviennent un rendez-vous télévisuel le samedi après-midi. Roger Moore et Tony Curtis, déjà stars de cinéma, vont « rencontrer » un nouveau public, celui des téléspectateurs de l’époque, puis génération après génération, cette série va devenir un classique, un repère quand on évoque le mot « série télévisée ».
Dans la série, Roger Moore incarne Lord Brett Sinclair, descendant d’une longue lignée aristocratique anglaise. Tony Curtis lui joue le rôle de Danny Wilde, expert en finances, qui a réussi dans les affaires. Bien que tout les oppose, origines, éducations, études, milieu social, langage, fortune, un juge à la retraite, le juge Felton, interprété par Laurence Naismith, va les associer pour résoudre différentes affaires criminelles. Leur haine commune de l’injustice devrait suffire à les réunir. L’alchimie se fera d’elle même pense t-il. La rencontre est d’ailleurs le thème du premier épisode de la série, autour d’une affaire qui se passe à Monaco. Pour compléter le portrait des 2 hommes, chacun roule dans une voiture de sport particulière. Ce sera une Ferrari Jaune, une Dino 246 GT jaune (première photo ci-dessus) pour Tony Curtis-Danny Wilde et une Aston Martin DBS bleu marine (deuxième photo ci-dessus) pour Roger Moore-Lord Brett Sinclair. Enfin la musique de la série, notamment du générique, à été confiée à un certain John Barry (photo ci-dessous, auteur parmi d’autres, des musiques des « James Bond », mais aussi de « Danse avec les Loups », « Out of Africa », »Macadam Cowboy », « King Kong », »Le jeu de la mort », « Cotton Club », « Chaplin », ou encore « La poursuite impitoyable »). Puisque j’évoque le générique, l’idée géniale de mettre en parallèle les 2 protagonistes à travers des photos personnelles ou des montages pour l’occasion, est une superbe trouvaille, qui tranche avec les génériques habituels, parfois lourdingues. Un vent d’air frais souffle avec cette nouvelle série, et le ton rempli d’humour anglais, les allures résolument modernes et décontractées de Moore et Curtis à l’écran, leur complicité de jeu évidente, en plus de la mise en scène souvent très réussie des épisodes successifs, rend cet « Amicalement vôtre « attrayant, agréable à regarder.
Mais pour que cette série anglaise fonctionne à l’étranger, notamment en France, il faut trouver des acteurs qui assurent un doublage de grande qualité et fidèle à l’esprit initial. La tâche fur confiée à Michel Roux pour doubler Tony Curtis, Claude Bertrand pour être la voix française de Roger Moore. Laurence Naismith quant à lui sera doublé successivement par Emile Duard puis Jean-Henri Chambois.
On le dit souvent, mais là ce fut vraiment le cas, le doublage très réussi par Michel Roux et Claude Bertrand, à fait de ces personnages des êtres attachants, drôles, parfois maladroits, bref en somme très proches des archétypes français, ajoutez à cela une dose d’action, d’humour un rien british, d’autodérision également, et vous obtenez une série qui à l’époque a très vite séduit les téléspectateurs-trices français-ses. Cette série, dans sa version française, sera d’ailleurs, après sa première période de diffusion, rediffusée plusieurs fois dans les années 80 lors d’après-midi consacrées aux séries télévisées, aux côtés des autres classiques de l’époque telles « Les Mystères de l’Ouest », « Les Envahisseurs » (chers à David Vincent), « Cosmos 1999 » ou encore « Dallas ». Je suppose que ces noms vont rappeler des souvenirs à certains-certaines d’entre vous. En France, très souvent, les séries anglaises ou américaines, donc les acteurs ou actrices américains-nes avaient une vraie popularité grâce au travail de doublage effectué, et souvent d’ailleurs, cela débouchait sur des collaborations à distance à long terme entre les acteurs-trices concerné(e(s) et les comédiens-comédiennes chargé(e(s) du doublage.
Cette série fête donc cette année ses 50 ans d’existence. Comme disent nos cousins anglo-saxons : Happy Birthday dear Persuaders ! Et comme on dit en France : Amicalement Vôtre !
Je vous laisse avec le générique mythique de cette série, sous trois formes différentes, ainsi que quelques-unes des musiques de films écrites et orchestrées par John Barry.
Guillaume.
Publié dans Chroniques
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