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Adolphe Sax… Et L’homme créa le Saxophone !


Adolphe Sax. Cet homme né en Belgique, à Dinant, en 1814, il y a donc plus de 200 ans, a révolutionné la musique, en inventant pas moins qu’une petite famille d’instrument à vent, à savoir celle des saxophones ainsi que d’autres instruments, j’y reviens plus bas. A côté des saxophones, les saxhorns, comme les bugle, qu’il n’a certes pas inventés, bien qu’en ayant conçu des modèles qui ont très vite acquis une réputation supérieure à celle des autres modèles existants. L’instrument est d’ailleurs depuis très souvent présent au sein des fanfares ou des orchestres d’Harmonie. Son père, Charles-Joseph Sax, était également facteur d’instrument. Une tradition familiale donc. Un héritage de savoir faire que le jeune Adolphe allait vite déployer, puisque s’étant très jeune consacré à la facture de flûtes et de clarinette.

En 1835, il est devenu un maitre de la clarinette au point qu’à 15 ans, il est interdit de se produire lors de concours. Il créé un modèle de clarinette possédant 24 clés. En 1840, le bricoleur et musicien précoce qu’il est invente la clarinette basse et en dépose le brevet. Mais donc l’invention qui le rendra célèbre (et sans doute riche pour l’époque), c’est bien celle du saxophone. Sa volonté c’était, pour l’époque, et pour la musique, de mettre sur pied «un instrument qui par le caractère de sa voix pût se rapprocher des instruments à cordes, mais qui possédât plus de force et d’intensité que ces derniers » (Brevet français no 3 226 du

 

Encore fallait-il avant l’avènement par le jazz, trouver le moyen à l’époque de faire connaitre ce nouvel instrument, le rendre populaire. Ce fut chose faite grâce à l’aide du compositeur-flûtiste, Jules Demersseman, ami d’Adolphe Sax, qui composa plusieurs pièces pour saxophone, afin d’aider à connaissance auprès du public. mais le véritable acte fondateur de la naissance de cet instrument auprès de la communauté des compositeurs fut lorsque Hector Berlioz publia d’abord en 1842 une série d’articles élogieux envers Adolphe Sax et sa démarche novatrice, révolutionnaire, car l’avènement de ces nouveaux instruments allaient modifier, influer sur les compositions musicales, les orchestrations de l’époque et des temps futurs. Par la suite, Berlioz composa ce qui sera la première véritable œuvre pour saxophone, « Le Chant Sacré pour sextuor à vent« . Un adoubement de première classe!

Adolphe Sax, qui a donc déposé le brevet d’invention du saxophone en 1840, le verra validé seulement en 1846 (!), après la présentation par dessins interposés d’une série de saxophones, du soprano au baryton. Dès lors, il devient reconnu et entre comme professeur de la toute nouvelle classe de … saxophone au conservatoire de Paris en 1857. Sa nouvelle réputation lui vaut des demandes émanant de célèbres compositeurs comme Richard Wagner, qui lui passe commande d’inventer un Tuba (le fameux tuba « wagnérien »). La raison? Le célèbre maître souhaite un instrument pouvant jouer le thème de Walhalla dans l’Anneau du Nibelung.

Inventeur insatiable, Adolphe Sax a également pensé, réalisé, breveté des instruments comme le clairon, le trombone à coulisse, le basson! Rien de moins! Autant dire que les musiciens qui ont pratiqué ou jouent encore de l’un ou l’autre de ces instruments doivent une fière chandelle à ce personnage, qui par son génie, aura marqué l’histoire de la musique, du classique au jazz.

Adolphe Sax meurt en 1894. Il est enterré à Paris au cimetière Montmartre.

Je vous laisse (re)découvrir quelques célèbres utilisateurs de cet instrument.

Guillaume.

 

Le Duo Art Vincent Peirani / Emile Parisien : Vivre la Belle époque


belle-epoque-585Je vous invite pour cette chronique à découvrir l’album de deux jazzmen : Vincent Peirani et Emile Parisien : Belle Epoque. L’un à l’accordéon, l’autre au saxophone soprano.

Cet album est constitué de reprises de différents jazzmen (Sydney Bechet, Duke Ellington…) ainsi que de compositions des deux musiciens.

Je n’ai jamais vu Emile Parisien sur scène, mais j’ai vu récemment Vincent Peirani en concert avec le Trio FOX, et cet homme, du haut de ces deux mètres (ou quelque chose s’en approchant), arrivant avec ses pieds nus, est totalement envoûté et envoûtant. Et le voyant ainsi je comprends mieux la poésie et la liberté de sa musique.

Leur duo est totalement bouleversant. Les mélodies sont d’une extrême sensibilité. C’est beau, tout simplement beau. Le morceau de Sydney Bechet « Egyptian Fantasy » est un véritable hommage aux racines du jazz, dans un esprit totalement contemporain et presque extatique. Les notes de cet album s’enchainent et virevoltent. Deux instruments, deux musiciens qui s’accordent dans leurs envolées, dans ces enchainements de notes en cascade. Mais aussi dans une harmonie pleine de finesse et de sensibilité.

Un moment de pur bonheur.

Carine

 

 

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