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Les loups s’invitent à la Médiathèque !

L’animal fascine depuis la nuit des temps. Solitaire ou en meute, il se déplace dans de nombreuses contrées, des Pyrénées orientales aux forêts de la Pologne, du grand nord canadien aux grands espaces américains.
Longtemps associé au Diable, au Mal, craint par les enfants, redouté par les adultes, notamment les éleveurs de chevaux et de troupeaux de vaches, brebis, moutons, cet animal mystérieux à été et reste encore sujet de légendes, d’histoires, de contes pour les enfants, de films documentaires, de films. C’est pourquoi la médiathèque de Fontenay a décidé de mettre un coup de projecteur sur cet animal mal connu.
Samedi 18 janvier 2020, contrairement à la fameuse chanson de serge Reggiani, les loups n’entreront pas dans Paris mais a la médiathèque de Fontenay, qui accueillera, de 17h à 18h30, la journaliste et auteure Caroline Audibert, pour son livre « Des loups et des hommes » (Editions Plon, 2018), dans le cadre de la manifestation « Les sciences des Livres » (manifestation départementale du Val-de-Marne). Ensuite une vente-signature aura lieu.
Si vous arrivez en avance, vous aurez la possibilité de découvrir l’exposition d’oeuvres lupestres réalisées par Luc Arrigon (peintre calligraphe), Dana Radulescu (graveure),Valérie Stetten (illustratrice) et Vincent François (plasticien), tous membres du collectif d’artistes de La Fonderie, lieu de création artistique pluridisciplinaire située rue de Neuilly à Fontenay-sous-Bois. C’est le début du programme de « La nuit des Bibliothèque »(manifestation culturelle nationale), à laquelle s’associe cette année la médiathèque Louis Aragon.
Dès 19h, le public aura l’occasion d’écouter une « meute de loups »-harmonicistes. Luc Arrignon, homme à l’harmonica (parallèlement à son travail de calligraphe), viendra avec sa meute de louveteaux âgés de 8 à 65 ans, ils feront résonner leurs instruments aux sons des hurlements de loups.
A 20h, pendant une heure et quart, avec « Le Bal des Loups », Virginie Basset et Patric Rochedy nous feront voyager dans l’univers de cet animal méconnu, à la réputation de tueur de troupeaux, parfois solitaire, sauvage. Le spectacle s’adresse à toutes et tous à partir de 10 ans. Puis après le spectacle, de 21h à 22h une rencontre aura lieu autour de la relation de l’homme au loup. A 22h, la meute reviendra nous offrir ses sonorités avant de disparaître dans l’obscurité de la nuit. Parallèlement à la rencontre, des lectures en cabine seront proposées au public (petits et grands) de 21h30 à 23h.
Nous vous attendons donc nombreux, nombreuses pour venir participer à ces moments qui s’annoncent forts joyeux et intéressants. N’oubliez pas de réserver car le nombre de places est limité. Informations et réservations au : 01.49.74.79.60.
En attendant, je vous laisse avec quelques titres évoquant cet animal mystérieux, mais également des extraits de films ou dessins dessins animés, qui parlent de façon romancée, contée, mise en musique, ou portées à l’écran, cet mythique qu’est le loup.
Guillaume.
Didier Lockwood laisse son violon muet, orphelin.
Il venait tout juste de fêter ses 62 printemps le 11 février dernier. Une semaine plus tard, sortant de scène après un concert, Didier Lockwood a succombé à une crise cardiaque. Musicien précocement talentueux, entouré d’une famille de musiciens (père violoniste, son frère Francis est un pianiste au talent reconnu), il entre à 13 ans au sein de l’orchestre lyrique du conservatoire de Calais. Bien qu’il fut d’abord attiré par le répertoire classique, c’est finalement vers le jazz, par l’influence de son frère Francis, qu’il se tournera. Repéré ensuite par le violoniste Stéphane Grappelli qui lui propose de l’accompagner en tournée, il va très vite se faire un nom, une réputation, ce qui lui vaudra des collaborations prestigieuses avec de très grands noms du jazz : Dave Brubeck, Gordon Beck, Michel Petrucciani, Miles Davis, Herbie Hancock, Marcus Miller, Elvin Jones, Martial Solal, Aldo Romano, André Ceccarelli ou encore la fratrie Marsalis…. que du beau linge, du talent au kilomètre…. et j’en passe.
En 1974, il intègre le groupe Magma (voir photo ci dessous), qui distille un jazz-rock puissant, plutôt que d’entrer au conservatoire national supérieur de musique et danse de Paris! C’est dire s’il a choisi son chemin!. Par la suite il va fonder un groupe de jazz-rock, DLG… (écoutez le disque DLG, paru en1993, avec Laurent Vernerey, Loic Ponthieux, Jean-Marie Ecay), puis rejoindre les membres de UZEB, groupe canadien formé de Alain Caron, Michel Cusson et Paul Brochu, qui évolue aussi dans la sphère jazz-rock. Il a également accompagné de nombreux artistes français : Claude Nougaro, Barbara, Richard Bohringer, Jacques Higelin ou Mama Béa entre autres.
En France, il va bénéficier de l’aide du label JMS (fondé par Jean-Marie Salhani), et pendant 15 ans, de 1980 à 1995, enregistrer et éditer 14 disques.
Outre qu’il soit un excellent musicien, capable de jouer tous les registres, il est aussi très attentif à la transmission, à la pédagogie de la musique. A cet effet il met en place en 2001, le Centre des musiques improvisées, à Dammarie-Les-Lys. Initiateur d’un festival « Violons croisés » en 2011, toujours dans la même ville, il sera la même année, le parrain d’un festival « Violons et chants du monde » à Calais.
Pour l’avoir vu sur scène en 2006 à Fontenay-sous-Bois, dans le cadre d’un spectacle en duo, intitulé « Le Jazz et la Diva » avec la soprano Caroline Casadesus, j’ai eu l’occasion d’apprécier son talent, son humour, et sa générosité sur scène. Pédagogue autant qu’homme de scène, il avait récemment arpenté la scène du festival de Marciac où il avait fêté ses 40 ans de carrière en 2014, avant d’y revenir l’année dernière.
Reste sa discographie, nombreuse et variée (41 albums publiés entre 1978 et 2017!!), qui permet de rendre compte du talent de Lockwood, et de son insatiable curiosité à se frotter à des univers toujours différents.
Je vous laisse découvrir une petite sélection des univers musicaux « fréquentés » par Didier Lockwood.
Guillaume.