Ronnie James Dio, chanteur diabolique.


Ronnie James Dio, de son vrai nom Ronald Padavona, est né en 1942, à Portsmouth, dans l’état du New-Hampshire, aux Etats-Unis. Il fut l’un des chanteurs majeurs du genre hard-rock dans les années 70’s-80’s, 90’s. Issu d’une famille où la tradition catholique est omniprésente. Poussé à des études de pharmacologie, il n’en délaissera pas pour autant sa passion pour la musique, le rock. Garçon curieux, il se tournera vers l’apprentissage de la trompette et du cor français. Mais son goût pour le rock va vite reprendre le dessus. Il fut successivement le leader vocal des groupes Elf, Rainbow (avec Ritchie Blackmore à la guitare), Black Sabbath et Dio. Sa qualité principale était sa voix puissante, qui lui permettait de tenir des notes assez longtemps comme de monter assez haut dans les notes. Sans oublier que c’était une bête de scène.

Sa carrière de musicien, il l’entame donc avec le groupe Elf, qui publiera un album éponyme en 1972. Repéré par le duo Roger Glover-Ian Paice, respectivement bassiste et batteur de Deep Purple, qui produiront l’album, Elf fera la première du groupe anglais lors de très nombreuses dates. L’occasion pour Ronnie James Dio de montrer tout son savoir-faire vocal. En 1973, le groupe sort un nouvel album, « Carolina County Ball ». Dans la foulée, il participe à l’album de Roger Glover « The Butterfly Ball and the Grasshopers Feast, sur lequel il chante le titre « Love is all« . Carton ! « Trying to burn the sun », sorti en 1975, sera le dernier album du groupe. Ritchie Blackmore, qui vient de laisser le Pourpre Profond continuer sa route, propose à Ronnie James Dio et ses musiciens de fonder un nouveau groupe. Ainsi est né Rainbow. Durant les trois années de la collaboration Dio-Blackmore, le groupe va connaitre un véritable succès, tant par les ventes d’albums que sur scène. Les disques « Ritchie Blackmore’ s Rainbow » (1975), « Rising » (1976), « Long live Rock’n’roll » (1978), que j’ai longuement fait tournés sur ma platine, époque adolescent blouson de cuir et cheveux longs (oui je sais Laurent et Carine, ça parait difficilement imaginable, mais pourtant c’était vrai!) témoignent de ce succès.

Le live double « On stage », sorti en 1977, restitue parfaitement l’univers musical du groupe et certains titres sont joués de façon magistrale : « Kill the King », « Catch the Rainbow », « Mistreated », « Sixteen Century Greensleeves », « Still I’m sad », sans oublier « Man on the silver mountain » ou « Starstruck ». Cet album a longtemps et très souvent tourné sur ma platine disque quand j’étais adolescent. Malheureusement, je n’ai pas vu ce groupe sur scène, à l’époque. Comme il est coutume de dire, c’est en raison de « divergences musicales » que Ronnie James Dio quitte Rainbox et Blackmore en 1978.

Viendra ensuite la période Black Sabbath, groupe au sein duquel, à la demande du guitariste Tommy Iommi, il succèdera au fantasque autant qu’excellent vocaliste Ozzy Osbourne. Suivront deux albums qui vont redonner de la vigueur à ce groupe alors en grande difficulté : « Heaven and Hell » (1980), « Mob Rules » (1981). Finalement, il claquera la porte du groupe en 1982. Prêt à se lancer dans une carrière solo. Les années 80’seront celles du succès pour lui. Il forme le groupe Dio, avec le batteur Vinie Appice, ex-Black Sabbath, le bassiste Jim Bain, et un jeune prodige de la guitare, Vivian Campbell, bientôt remplacé par Craig Goldy. Le groupe va enregistrer l’album « Holy Diver » en 1983. Gros succès international. Le groupe attire un public de plus en plus nombreux. S’en suivra « The Last in Line » en 1984. Je me souviens très bien de cette tournée car j’avais vu le groupe au Zénith de Paris. Salle comble, ambiance énorme. Concert exceptionnel et Dio au sommet de son art. Grand moment!

En 1987 parait « Dream Evil », que à titre personnel, je trouve moins abouti que ses prédécesseurs. Malgré l’énorme succès de ce dernier album, Dio se sépare de tous ses musiciens, et fait appel respectivement à Simon Wright (ex- ACDC) aux baguettes, Rowan Robertson à la guitare, Teddy Cook (basse) et Jens Johansson (claviers auprès du virtuose Yngwie Malsteem). Un sang neuf bienvenu.

Au tournant des années 90’s, alors que son groupe tourne bien, une rencontre fortuite avec Geezer Butler, bassiste du Sabbath Noir, va le faire changer de route. Il met donc entre parenthèses ses projets musicaux et rejoint la bande de Tommy Iommi, pour enregistrer un album assez moyen au final « dehumanizer », en 1992. La suite sera plus cahotique.

En 2002, il enregistre « Killing the Dragon », album qui connait pas un bon écho public, tout comme le suivant , sorti en 2004  » Master of the Moon ». Mais le chanteur a la bougeotte. En 2006, il retrouve à nouveau ses vieux complices de Black Sabbath. Enregistrement d’albums et tournées vont suivre, avec un succès jamais démenti. Rebaptisé « Heaven & Hell », le groupe publie des albums comme « Live from Radio City Hall » en 2007 et « Devil you know » en 2009. Malade, Ronnie James Dio doit cesser de chanter. Il décédera en mai 2010.

Ronnie James Dio, chanteur exceptionnel et personnalité forte, laisse une belle trace dans l’univers du hard-rock et du heavy metal des 30 dernières années. Je vous laisse découvrir ce chanteur à travers une sélection de chansons.

Guillaume.


Publié le 1 octobre 2019, dans Chroniques, et tagué , , , , , , , , , , . Bookmarquez ce permalien. 1 Commentaire.

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